Les parachutistes du débarquement en Normandie
L’aéroportée est une grande nouveauté au sein de l’armée américaine, en effet elle fait partie de ce que l’on appelle l’airborne créée en 1940. Cette nouvelle unité est composée de parachutistes et de fantassins entraînés à atterrir dans des planeurs communément appelés « les gliders ». Cette nouvelle armée concentrera en Normandie deux divisions : la 101st US Airborne Division (« screaming eagles ») et la 82nd US Airborne Division (« all american »).
La composition des 2 divisions aéroportées américaines
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La 82nd airborne commandée par le Major Général Matthew B. Ridgway est composée dans le cadre de l'opération Overlord du 505th, du 507th et du 508th Parachute Infantry Regiment et de divers régiments gliders, le 319th, 320th et 325th GIR. Cette division est la seule des troupes aéroportées engagées en Normandie le 6 juin 1944 à avoir déjà connu le feu en Afrique et en Italie. On la surnomme la "All American", car lors de la guerre 14-18, c’était une division d’infanterie dont les différents éléments étaient issus de tous les états de l’Union. D’ou ce surnom qu’elle conserve lorsqu’elle est réactivée en tant qu’unité aéroportée.
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La 101st airborne quant à elle est commandée par le Major Général Maxwell D. Taylor qui a sous ses ordres le 501th,502th et 506th Parachute Infantry Division et de divers régiments de gliders. La 101ème aéroportée deviendra à la fin de ce conflit l’une des divisions les plus réputée de l’armée américaine. Son insigne remonte à la guerre de sécession : la brigade de fer nordiste avait pour blason un bouclier noir. Un de ses régiments avait pour mascotte un aigle, animal qui assista à une trentaine de bataille et qui fut même bléssé deux fois. Au début unité d’infanterie, pendant la grande guerre, les lettres d’or AIRBORNE furent rajoutées lorsqu’elle devint aéroportée en 1942.
La nouvelle arme parachutiste créée en 1940 aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis forment une unité parachutiste expérimentale en juillet 1940, de même que leur allié Britannique (voir page sur la 6th British Airborne Division). En fait, les américains sont en retard, l’Italie et l’URSS ayant déjà effectué des opérations aéroportées avec succès dans les années 1930. L’Allemagne a aussi plusieurs longueurs d’avance, comme le démontre sa capture du fort d’Eben Emaël en Belgique en mai 1940. Donc 3 mois après ce coup de force de l’ennemi, les américains mettent en place une troupe aéroportée à Fort Benning en Géorgie, chapeautée par l’armée de terre. Le premier peloton de volontaires, tous célibataires en raison du risque mortel, comporte 48 hommes commandés par le lieutenant Ryder. Le groupe effectuera son premier drop le 16 août 1940, avant qu’un bataillon ne soit créé le 16 septembre. Le 501st vient d’éclore, suivi du 502nd en février 1941.
L’entrainement dans ce nouveau centre est dès lors très poussé et on peut dire que la motivation des volontaires doit être sans faille à l’égard des efforts qu’ils auront à fournir. L’apprentissage de ces troupes d’élite se défini en 3 phases :
- 13 semaines d’entrainement individuel intensif. Avec son équipement complet, le para doit être capable de marcher 40 kms en 8 heures. Tous les matins, il court 4,5 kms avant le petit-déjeuner avec un sac à dos de 15 kg. Les exercices se font à balles réelles, et le sommeil devient un luxe. Les élèves découvrent les redoutables " poêles à frire", des tours dont le sommet culmine à 80 mètres et d’ou ils doivent s’élancer avec leurs parachutes. 5 sauts de qualification sont alors necéssaires pour récolter le brevet de para. Chaque homme peut refuser de sauter auparavant, mais une fois diplômé, si le para refuse de s’élancer, c’est la cour martiale.
- Puis à nouveau 13 semaines d’entrainement régimentaire. Les hommes apprennent les rudiments du mouvement coordonné avec les autres compagnies. L’esprit d’équipe, qualité primordiale du para, est développée à son maximum. On vérifie aussi pendant cette période la fiabilité des officiers qui auront à commander ces troupes au front. Le maniement de l’artillerie est également supervisé afin de soutenir l’infanterie.
- On arrive enfin à la dernière phase longue de 11 semaines. L’Etat Major doit savoir faire évoluer efficacement ses troupes de choc. Les sauts sont répétés de façon intensive, ce qui occasionne son lot d’accidents mortels.
Mais arrêtons nous un instant sur une tradition des paras US : pourquoi crient-ils "Géronimo !" au moment de s’élancer hors de la carlingue ? Pour l’histoire, revenons auprès des volontaires du Lt Ryder. La veille de leur second saut, les hommes sont réunis au cinéma pour regarder un western, film pendant lequel la cavalerie donne la chasse au fameux chef apache. La bière aidant, l’un des apprentis, Aubrey Eberhart, est alors taquiné par ses camarades. Ceux-ci lui prédisent que lors du prochain saut, la peur l’empêchera de prononcer le moindre mot. Eberhart tient le pari et jure qu’il hurlera Géronimo en quittant l’avion. Le lendemain, le para cria si fort que les hommes postés au sol entendirent distinctement le nom du chef rebelle. Les autres membres du stick s’époumonèrent de la même manière à sa suite. Avec un peu d’alcool et un défi, la légende était née.
La 82nd All American est réactivée le 25 mars 1942 à Claiborne en Louisiane puis le 15 août elle devient aéroportée et est transférée à Fort Bragg en Caroline du Nord. Quand à la 101st US Airborne, elle apparait elle aussi au camp de Claiborne en Louisiane le 15 août 1942 avant d’être envoyée à Fort Benning en octobre.
Avant le Débarquement en Normandie, la 82nd fait le coup de feu en Afrique.
La première expérience au feu sera pour les parachutistes de la 82nd Airborne, pendant l’opération Torch en Afrique du Nord en novembre 1942. Les paras doivent contrôler les aérodromes de Sénia et Tarfaraoui alors aux mains de l’armée d’armistice française. Partis d’Angleterre, les hommes sont largués à 50 kms de leurs cibles. Ils engagent une éreintante marche forcée et arrivent en vue des aérodromes. Trop tard ! Les 2 sites sont déjà sous drapeau américain, l’infanterie les a devancé.
Suite à cette péripétie, l’Etat Major est circonspect concernant l’efficacité de l’arme aéroportée. Néanmoins, trois autres divisions vont naitre en 1943 : la 11th en février, la 17th en avril et la 13th en août. En juillet 1943, la 82nd reprend du service dans le cadre de l’opération Husky en Sicile. Ils doivent ralentir les offensives allemandes pendant que les troupes terrestres débarqueront. Certains C-47 sont abattus par l’US Navy, car pris à tort pour des ennemis ! Les paras sont largués entre 50 et 80 kms de leurs DZ, comme en Afrique du Nord. Néanmoins la mission est remplie, l’infanterie a pu mettre pied à terre sur la côte italienne.
Les autorités américaines portent leur regard vers la Normandie car l’opération Overlord s’échafaude. Les premiers membres de la 101st Airborne Division posent leurs bardas en Angleterre en septembre 1943. L’entrainement se poursuit, les paras apprennent à identifier les uniformes allemands et à manipuler leurs armes. Mais un évènement tragique vient frapper la 101st : le major général Lee, commandant l’unité et fondateur des troupes parachutistes américaines, est victime d’une crise cardiaque le 5 février 1944. Il est remplacé quelques temps par le général Pratt (qui trouvera la mort le 6 juin à Hiesville), qui est à son tour remplacé le 14 mars 1944 par un ancien commandant de l’artillerie dans la 82nd Airborne. Ce diplômé de West Point s’est taillé une belle renommée pendant la campagne d’Italie et traîne une réputation de fin tacticien. Son nom ? Le général Maxwell Davenport Taylor.
Une date importante : le 23 mars 1944. Ce jour là à Newburry, le général Eisenhower et le premier ministre Winston Churchill admirent un largage massif de troupes aéroportées. Ils sont bluffés par la démonstration, l’exercice codé Beaver est un succès. La 82nd et la 101st viennent de valider leurs tickets pour un saut sur la Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Dans cette optique, un régiment de parachutiste est rajouté à chaque division. Et pour baliser les drops zones N, T, O, A, C, D, et les landing zones E et W, des pathfinders (éclaireurs) sont formés.
Angleterre, 5 juin 1944 : la 101st US Airborne représentée par son 502nd PIR se prépare au grand saut. (CAF Media)
Quelques jours avant le D-Day, les hommes sont mis au secret. Il leur est interdit de quitter leurs cantonnements. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les C-47 ont revêtu leurs bandes blanches d’invasion, leurs moteurs vrombissent. Les paras chargés de 45 kilos d’équipements embarquent avec peine. Les 6 920 hommes de la 82nd et les 6 680 de la 101st composent la force d’attaque. Certains ont donné leurs Livres-Sterling persuadés qu’ils n’en auront plus l’utilité. L’armada volante traverse la Manche direction le Cotentin. A mesure qu’ils se rapprochent des côtes françaises, les tirs de la Flak allemande se font de plus en plus proches. Tous attendent de se lever et se noircissent le visage. Chaque C-47 contient un stick de 15 à 18 paras et vole à une altitude d’environ 100 mètres. Après avoir vérifier que tout est en ordre pour le camarade placé devant eux, ils accrocheront leur sangle qui permettra l’ouverture automatique de leur voilure. Lorsque la lumière verte placée à côté de la porte de l’avion s’allumera, ils devront quitter l’abri du fuselage et sauter dans la pénombre. Peu après minuit, les éclaireurs se préparent à rencontrer le sol normand, le capitaine Franck Lillyman de la 101st est le premier para américain à découvrir la France. Il devance avec son groupe une flotte compacte de milliers d’aéronefs. Seront-ils à la hauteur ?
Le Caporal Louis E. Laird, 101st US Airborne, en Angleterre au printemps 1944 (US Nationales Archives)
Les objectifs du D-Day :
En ce qui concerne la 82nd airborne, elle a pour mission de s’emparer des ponts du Merderet, dégager les accès de la R.N 13, libérer la ville de Sainte-Mère-Eglise véritable carrefour de communication et si possible d’investir les villages avoisinant.
Les objectifs de la 101st airborne sont de saisir la partie occidentale derrière Utah Beach avant 6h30, protéger les 4 sorties de la plage, réduire au silence la batterie de St-Martin-de-Varreville et le cas échéant repousser toutes les attaques allemandes. L’écluse de la barquette devra être conquise, les ponts au nord de Carentan détruits.
Eisenhower s’entretient avec le lieutenant Wallace Strobel, de Saginaw dans le Michigan,
502nd PIR 101st Airborne, avant son saut sur la Normandie.
Les insignes ont été masqués par la censure alliée.
Les troupes allemandes derrière le Mur de l'Atlantique
Face à la 82ème et la 101ème, les allemands vont opposer leurs homologues c’est-à-dire les parachutistes du Fallschirm-Jäger-Regiment 6 de Von der Heyde et pour la majorité des éléments de la 709. Infantrerie-Division occupant la Manche.
Les paras allemands posent détendus devant le photographe
Le 6e régiment de paras est une troupe d’élite et vendra chèrement sa peau dans la bataille pour Carentan
Les parachutistes sont largués derrière le secteur de débarquement Utah Beach
Les pathfinders (« éclaireurs ») américains sont largués sur le Cotentin pour établir des zones de sauts (Drop zone) à l’aide de balises Eureka qui permettent aux C-47 Dakota de capter le signal et déclencher le largage massif au dessus des DZ. Malheureusement, peu de ces hommes ne peuvent établir ces zones, soit à cause des balises défectueuses où perdues après le saut ou parce qu’ils sont eux-mêmes perdus, où pire, morts où capturés. Sur les 120 pathfinders de la 101st Airborne, seuls 38 se posent aux bons endroits.
Malgré ce souci majeur le largage à tout de même lieu sur les six DZ, qui, mal signalées et sous le feu continu de la DCA allemande, amènent une grosse confusion pour les pilotes de l’Air Force qui éparpillent ainsi les sticks comme des fétus de paille au gré du vent. Le 508th régiment de la 82nd est même disséminé sur tout le Cotentin ! Pour ne rien arranger, les américains portés par leurs parachutes offrent une cible de choix aux soldats allemands alertés par les moteurs des avions qui volent à basse altitude. Les trois régiments de la 101st atteignent les drops zones entre 0h30 et 1h40 ce matin là. Afin de leurrer les allemands, des mannequins grimés en parachutistes sont largués dans les terres, voir dans le nord de la France.
Du fait du mauvais temps, certains régiments se retrouvent avec d’autres et parfois même des paras de la 82nd combattent aux côtés de la 101st et vice et versa. Dans les premières minutes de l’assaut les américains ont un grand nombre de combattants hors d’état de se battre. Il faut ajouter que l’Etat Major allié n’est guère optimiste et s’attend à enregistrer plus de 80% de pertes dans les rangs des 13 600 paras prévus pour l’assaut. Derrière le secteur Utah Beach qui accueillera dans quelques heures les fantassins de la 4th ID, quatre routes doivent être tenues à l’aube afin de faciliter l’avancée dans les terres des renforts débarqués sur la plage. Mais les largages sont approximatifs, une vingtaine de paras tombe même en plein centre de Sainte Mère Eglise éclairé par la maison en feu de Julia Pommier, et ils se font littéralement tués sans même avoir combattus. L’un d’entre va atterrir sur le clocher de l’église (John Steele – 82nd Airborne). Plusieurs cadavres américains pendent aux arbres de la place de l’église, les villageois sont partis aux abris sur ordre du maire. Après plusieurs attaques la ville est nettoyée à 5h30 par les hommes du 505th régiment emmenés par le lieutenant-colonel Krause. Ses paras du troisième bataillon ont réussi à bouter les défenseurs germaniques hors de la localité, les civils incrédules peuvent alors célébrer leurs libérateurs qu’ils prenaient au départ pour des Britanniques !
La 82nd progresse dans les rues de Sainte Mère Eglise
Baptême du feu difficile dans le Cotentin pour la 101ème aéroportée.
En ce qui concerne la zone d’Utah et les parachutistes de la 101st Airborne postés plus au sud, c’est la confusion la plus totale :
- le commandant en second de la screaming eagles, le général Pratt, s’écrase avec son planeur vers 4 heures du matin près de Hiesville et meurt sur le coup
- 1 500 hommes sont faits prisonniers ou tués dans la zone tenue par l’ennemi
- les hommes mettent du temps à se rassembler au son des cliquetis de leurs crécelles, instruments métalliques au bruit caractéristique. Un clic doit avoir pour réponse 2 clics. Mais les allemands comprennent la ruse et retournent le stratagème à leur avantage, faisant de nombreux prisonniers ou morts.
Pendant ce temps, la 82nd Airborne peine également à avancer dans ses objectifs. Leur zone de saut est terriblement inondée et les paras ont toutes les peines du monde à tenir une ligne de défense le long du Merderet. De nombreux hommes, alourdis par les dizaines de kilos d’équipements qu’ils supportent, se sont noyés dans les marais, et ce malgré le secours de quelques civils normands venus pour tenter de les repêcher. Cependant nombre des américains vont se positionner sur la ligne ferroviaire Cherbourg-Caen, bien au sec. Le pont de la Fière près de Sainte-Mère-Eglise est capturé vers 10h30 par les hommes du 505th régiment. Malgré plusieurs contre-attaques allemandes, la chaussée sera vigoureusement tenue. La ligne de défense à l’ouest des drops zones est devenue imperméable.
Fort heureusement et à l’initiative d’officiers, au fil des heures, la situation de la 101st Airborne s’améliore également. Des groupes mixtes sont créés et arrivent à exercer une véritable guérilla avec les allemands en détruisant des batteries autour des villages, notamment celle de Saint-Martin-de-Varreville. Près d'Utah Beach, la commune de Sainte-Marie-du-Mont ne tarde pas elle aussi à être conquise. L’écluse de La Barquette, point de passage prioritaire sur la Douve vers la ville de Carentan et Omaha Beach, passe sous contrôle du 501st régiment au prix de lourdes pertes. Il faut avouer que ces parachutistes ne sont pas des tendres, tous volontaires et certains affichent un casier judiciaire parfois assez épais. Mais qui oserait sauter d’un avion en parfait état de fonctionnement et se balancer au bout d’une toile ? Les généraux Mc Auliffe et Taylor parviennent à regrouper un sixième de leurs effectifs et se mettent en route vers l’est, direction Utah Beach, afin de contrôler les 4 sorties de plage. Analysant la situation quelque peu confuse, le général Taylor lâche :"Jamais autant d’hommes n’en auront commandé si peu !" Des assauts sont donnés sur les communes du littoral comme Pouppeville. De son côté, l’Etat Major allemand tarde à réagir, car les officiers sont persuadés qu’ils font face à une diversion et que l’invasion réelle se fera plus au nord-ouest, dans le Pas de Calais. Il faut ajouter que le commandant de la 91. Infanterie-Division qui occupe la région, le général allemand Wilhelm Falley est tué dans une embuscade tendue par des hommes du 508th PIR.
Au matin du 6 juin, vers 10 heures, un groupe de blindés de la 4th division d’infanterie débarqué à La Madeleine fait jonction avec les paras. Le général Taylor peut alors serrer la main de l’avant-garde des troupes venue de la plage aux abords du Hameau de Pouppeville.
Les hommes prennent position dans la rue principale de Sainte Mère Eglise.
Au soir du 6 juin, seul un quart des unités aéroportées occupe les zones prévues et elles n’arriveront à se réorganiser que 5 jours après le débarquement. Lors de cette opération, les paras auront 10% de pertes ce qui représente un chiffre plutôt optimiste aux vues de ceux annoncés 2 jours auparavant. Pour la 101st Airborne, les pertes sont de 182 tués, 537 bléssés et 1240 disparus. La plupart ne seront pas retrouvés. La 82nd, elle, compte 156 morts, 347 bléssés et 756 hommes manquants. Mais les assaillants ont réussi à sécuriser le flanc gauche de la zone de débarquement alliée et constitué un point d’ancrage relativement solide dans le Cotentin. La prise du port de Cherbourg n’est plus une utopie, mais la prochaine étape pour le corps expéditionnaire allié. La libération de la France est en marche, inéxorable.
Sainte Mère Eglise le 7 juin 44 : la famille Simon fête ses libérateurs. En arrière-plan on reconnait Mr Simon et devant lui, son fils Michel s’allume une cigarette. Les 2 jeunes garçons sont Henri-Jean et Paul, les fils de Mr Renaud, le maire. A droite enfin se trouvent Mme Simon et sa fille.
Le 8 juin, un para de la 82nd All American aide Mme Digeon et le
petit Jacques Birette à porter leurs bagages pendant une accalmie.
Voir le diaporama sur la 101st US Airborne Division dans la Seconde Guerre Mondiale