Les canadiens débarquent à Bernières-sur-mer
Le 6 juin 1944, le navire HMCS Prince David débarque les canadiens dans leurs chalands, direction Juno Beach et la plage de Bernières-sur-mer.
6 juin 1944 dans la Manche : les fantassins quittent le HMCS Prince David pour gagner le secteur Juno.
(Archives Nationales Canadiennes)
De nombreux obstacles barrent l’accès à cette plage et dès 8h05, les membres du Queen’s Own Rifles of Canada puis de La Chaudière progressent difficilement sous une pluie d’obus et à travers les champs de mines. En effet, entre Courseulles-sur-mer et Bernières, les défenseurs ont posé plus de 14 000 engins explosifs et aucun char n’est présent pour soutenir les hommes. Dès les premières minutes, entre la plage et la digue, la compagnie B du Queen's Own Rifles perd 65 de ses soldats. Ces derniers font face au point fort de la Cassine, empêchement munit de deux canons de 50 mm et 7 mitrailleuses. Trois canadiens, appuyés par la Royal Navy, s’en approchent et réduisent en 15 minutes le point de résistance.
Insigne du Queen's Own Rifles of Canada | Patch du Régiment de La Chaudière |
Malgré le retard des troupes blindées, le village est libéré à 9h30 par l’infanterie. Les habitants découvrent avec surprise que leurs libérateurs sont francophones. Cependant, même si les hommes progressent ensuite rapidement, la plage reste fortement encombrée par les chars qui arrivent enfin.
Vers midi, le Général Keller, commandant la 3rd Canadian Infantry Division, installe son pc dans l’hôtel de la plage.
Les frères Westlake, les autres frères Ryan
(photo : site des anciens combattants du Canada )
Vous connaissez peut-être l’histoire des frères Niland, dont Steven Spielberg s’inspira en 1998 pour réaliser le film « Il faut sauver le soldat Ryan ». Mais une autre fratrie fut décimée en 1944 sur le territoire normand.
Nous sommes le 6 juin 1944 et les unités canadiennes débarquent sur Juno Beach. Parmi ces volontaires, trois soldats se connaissent bien. Et pour cause, ils sont frères, tous trois venus de Toronto. Le plus jeune, Georges Westlake, est membre du North Nova Scotia Highlanders. Ses deux frères, Tommy et Albert, sont incorporés au régiment des Queen’s Own Rifles of Canada. Cependant les combats sont rudes contre l’ennemi représenté par la 12e Panzer SS. Le 7 juin Georges perd la vie à Authie, au nord-ouest de Caen, vraisemblablement victime d’une lutte au corps à corps. Le 11 juin au Mesnil-Patry, Tommy et Albert sont retrouvés côte à côte dans un champ, tués d’une balle en pleine tête. Comble de l’horreur, leur mère, veuve à l’époque, décèdera un an plus tard.
Les trois frères Westlake sont restés en Normandie. Ils ont été inhumés au cimetière militaire Canadien de Bény-sur-mer, près de Reviers. Et depuis 2006 l’association Westlake Brothers Souvenir perpétue le souvenir des sacrifices des soldats Canadiens.
Des traces de la Bataille de Normandie encore visibles aujourd'hui.
Aujourd’hui, un blockhaus est transformé en mémorial visible sur le front de mer (photo ci-dessous). A côté se trouve le monument de la libération. Vous pouvez voir plusieurs plaques rendant hommage aux Canadiens, notamment celle du Régiment de La Chaudière. Cette unité, commandée par le lieutenant-colonel Mathieu, était composée uniquement de volontaires.