La gazette
Film Midway de Roland Emmerich.
Par plagesdu6juin1944 | Le 25/09/2019 | Commentaires (0)
Le film Midway revient sur un épisode clé de la Bataille du Pacifique, la Bataille de Midway, qui opposa en 1942 les Etats-Unis au Japon. Sortie en salle prévue le 6 novembre 2019.
(Metropolitan Films)
« Après la débâcle de Pearl Harbor qui a laissé la flotte américaine dévastée, la marine impériale japonaise prépare une nouvelle attaque qui devrait éliminer définitivement les forces aéronavales restantes de son adversaire. La campagne du Pacifique va se jouer dans un petit atoll isolé du Pacifique nord : Midway.
L’amiral Nimitz, à la tête de la flotte américaine, voit cette bataille comme l’ultime chance de renverser la supériorité japonaise. Une course contre la montre s’engage alors pour Edwin Layton qui doit percer les codes secrets de la flotte japonaise et, grâce aux renseignements, permettre aux pilotes de l’aviation américaine de faire face à la plus grande offensive jamais menée pendant ce conflit. »
Côté casting, on retrouve Woody Harrelson (Tueurs nés, Hunger Games), Luke Evans (Fast & Furious 6, Le hobbit 2 et 3), ou Dennis Quaid (Wyatt Earp, Le jour d'après). Le film est réalisé par Roland Emmerich, à qui l'on doit déjà les films « Pop corn » comme Independence Day, Godzilla, Le Jour d'après et 2012.
Les plus âgés se rappelleront peut-être le film de Jack Smight sorti en 1976 La bataille de Midway.
Bande annonce en VF (© 2019 - Metropolitan Films)
La Fière, "le meilleur endroit pour mourir..."
Par plagesdu6juin1944 | Le 21/08/2019 | Commentaires (0)
Pour garder leurs positions autour d'un petit pont vital pour l'avancée alliée dans le Cotentin, les troupes aéroportées américaines vont repousser les assauts féroces des allemands. Une résistance héroïque qui inspira une phrase culte à un officier, le Lieutenant Dolan.
10 juin 1944 : devant le pont de La Fière gisent les chars allemands neutralisés par les paras américains. (US Nationales Archives)
Le 6 juin 1944, le sergent Robert Murphy est parachuté avec l’avant-garde des troupes aéroportées américaines. Il est éclaireur dans le 505th Parachute Infantry Régiment. Il doit peu après minuit baliser la zone de saut aux abords de Sainte-Mère-Eglise pour le reste de la 82nd Airborne qui va le suivre peu de temps après. Près de la Drop Zone O se trouve le pont de La Fière. C’est un objectif vital pour les paras car il contrôle l'accès sur la rivière Merderet. La Fière doit être le point de passage vers l’Ouest pour les troupes débarquées plus à l’Est sur la plage d’Utah Beach. Ainsi les alliés pourront couper la presqu’île du Cotentin en deux et fondre sur le port de Cherbourg.
Qui plus est, pour les américains, tenir ce pont est primordial. Lui seul permet de rejoindre les deux autres régiments aéroportés de la 82nd largués plus à l’Ouest derrière les allemands, de l’autre côté de la rivière Merderet. Venant de la Drop Zone O au Nord et rejoints par des hommes égarés des 507th et 508th PIR, les parachutistes ont brisé les lignes allemandes au manoir de La Fière et tiennent le pont depuis 11h30. En face les allemands ont repris le hameau de Cauquigny. Ils vont alors concentrer leur attention vers l'Est, vers Sainte-Mère-Eglise. A quelques centaines de mètres de leurs lignes se tient le pont de La Fière, occupé par les parachutistes du 1er bataillon du 505th PIR.
La Bataille de La Fière, épisode sanglant de la Bataille de Normandie.
Dans l'après-midi, après seize heures, un bruit mécanique se fait entendre et approche. Trois blindés allemands venant de Cauquigny, suivis par 200 fantassins, s’avancent sur la route en direction des troopers. Devant les blindés, les allemands font avancer entre 12 et 15 prisonniers américains. Ces derniers doivent enlever les mines posées plus tôt par leurs camarades sur la chaussée. La tension est insoutenable, les allemands mettant à rude épreuve les nerfs des libérateurs.
N’y tenant plus, le Sergent Oscar L. Queen fait cracher sa mitrailleuse et abat le commandant du premier char. John B. Bolderson, Gordon C. Pryne, Lenold Peterson et Marcus Heim sont tapis devant le pont, de chaque côté de la chaussée. Ces deux équipes de Bazooka envoient leurs roquettes contre la colonne de blindés. Un canon de 57 mm fait feu à son tour sur le premier char qui s'immobilise. Cependant celui-ci tire toujours et fauche des parachutistes.
Joe Fitt, C/505th, sort alors à découvert et franchit le pont au milieu du claquement des balles. Puis il grimpe sur le blindé et lance une grenade à l’intérieur. L’explosion élimine les tankistes, le char ennemi se tait. Le lendemain les allemands réitèrent leurs assauts après une forte préparation d’artillerie. Mené par le Lieutenant Dolan, le 1/505th encaisse les coups mais conserve l’édifice.
Face à l’énorme pression ennemie autour du pont, Dolan lance à ses hommes cette formule mémorable :
« Nous tenons ici. Il n’y a pas de meilleur endroit pour mourir. »
John "Red Dog" Dolan, devenu Capitaine, 505th PIR Co A (photo : the 82nd airborne WWII)
Des propos que le Sergent Murphy reprit plus tard pour le titre de ses mémoires « No better place to die. » Aujourd'hui à La Fière, le tumulte des armes a laissé place à un calme seulement troublé par le clapotis des eaux du Merderet et des rares automobilistes. Et sur ce petit pont de pierre, placé en contrebas d'un espace constellé de monuments commémoratifs, il n'y a pas de meilleur endroit pour se souvenir...
Au petit matin derrière le mémorial de La Fière : le pont enjambant Le Merderet, au centre de l'image, soutient désormais la "voie Marcus Heim".