La gazette
Ted Eaglen à Ranville
Par plagesdu6juin1944 | Le 12/11/2010 | Commentaires (0)
Mercredi 10 novembre s'est tenue une cérémonie en l'honneur du brigadier James Hill, commandant de la 3e Brigade de la 6 ème division aéroportée Britannique le jour J. A cet effet, le para Ted Eaglen, présent en France pour les commémorations du 11 novembre, est venu fleurir la statue du général Hill dressée dans le jardin du Mémorial Pégasus de Ranville. Sous les yeux de ses proches et d'autres vétérans, le para fit une brève et émouvante allocution avant de déposer une gerbe du souvenir en l'honneur de son frère d'armes, puis une petite réception fut donnée dans le mémorial.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, Ted Eaglen est membre du 8 ème Battaillon de la 3ème Brigade. Pathfinder ( éclaireur ), il est l'un des premiers combattants alliés à toucher le sol normand le D-Day. Largué près du village de Troarn pour baliser la zone de saut pour ses camarades qui vont suivre, sa première rencontre dans les branches d'un arbre le met de suite dans le feu de l'action. Puis il combat dans les Ardennes avant de permettre l'avancée des troupes sur le Rhin lors de l'opération Varsity.
Ted Eaglen au Mémorial de Ranville en 2010
Série THE PACIFIC
Par plagesdu6juin1944 | Le 12/09/2010 | Commentaires (0)
Depuis le 06 septembre, canal + diffuse la série The Pacific, produite par le duo Steven Spielberg et Tom Hanks. Les 2 compères s'étaient déjà attelés à la création d'une mini-série historique en 10 épisodes et diffusés en 2002 sur France 2. Band of Brothers nous replongeais alors dans le quotidien du 506e régiment de la 101st Airborne, de leurs sauts sur la Normandie le 6 juin 1944, à l'arrivée au nid d'aigles quelques mois plus tard. Spielberg nous montrait alors comment des civils lambda pouvaient alors se muer en combattants surentraînés faisant face à un ennemi décidé et aguerri. Du commandant Dick Winters au para Webster, cette fiction inspirée d'hommes et de faits bien réels jouie d'un réalisme époustouflant et on se surprend à s'attacher à ses hommes si différents mais qui resteront liés pour beaucoup bien après la fin du conflit.
crédit image : HBO
Il faut croire que les deux producteurs étaient en mal d'action et voilà donc cette année un nouvel opus qui transporte le téléspectateur de l'autre côté du globe, dans l'océan pacifique à travers 10 épisodes de 45 min. La destinée de 3 soldats du corps des marines se trouve ici mêlée par le déroulement du conflit entre les USA et l'empire du Japon. Boostée par un budjet colossal de 150 millions de dollars, on peut dire que la production s'est donné les moyens de ses ambitions. "On voulait que le public ai l'impression d'être là, avec les marines" dira Spielberg, en association avec HBO.C'est réussi !
Concernant le casting, pas de grands noms ronflants, mais une recherche maximum de réalisme : chaque acteur a enduré un entraînement intensif dispensé par un vétéran du Viêtnam : maniement des armes, tactique, endurance. Ce n'était pas une synécure que d'avoir son nom au générique. Pour coller à la réalité, un récif de corail a entièrement été reconstitué par les décorateurs et le tournage s'est déroulé en Australie.
Le récit est basé sur les mémoires de vétérans des marines : With the old breed d'eugène Sledge et Helmet for my pillow de robert Leckie. La serie raconte la vie des 2 auteurs et du marine John Basilone, de leur entraînement aux Etats-Unis, puis pendant la bataille sur les îles de Guadalcanal, pielulu, Iwo Jima et Okinawa.
Dans The Pacific, une part plus importante est accordée aux états d'âmes et aux introspections des soldats. Là ou dans Band of brothers les combats étaient légions, ici les scènes d'actions sont plus impressionnantes mais moins nombreuses. La caméra privilégie les sentiments et autres opinions des marines : Ils commencent d'abord par sous-estimer l'ennemi, pensant aller "casser du jap" comme on va cueillir les champignons un beau matin de dimanche. Puis ils sont finalement rattrapés par la réalité de la guerre et leurs pertes térribles sur ces morceaux de caillou perdus au milieu de l'océan. On comment jouer les durs et éviter de se faire trop d'amis dans l'unité quand on est pas sûr de les revoir le soir même. Et ses fils qui étaient partis la fleur au fusil Garand reviendront pour certains en hommes parfois tourmentés dans leurs familles en 1945.
Fidèles à leur philosophie depuis il faut sauver le soldat Ryan, les producteurs et réalisateurs restent coller aux tréillis des marines. Dans les combats, de plus en plus saisissants, mais surtout dans les accalmies, lorsque les lettres des proches s'ouvrent ou que le lit du camarade d'à côté restera ce soir innoccupé. On regrettera seulement que les japonais se fassent fauchés parfois comme à la fête foraine. Scotché d'entrée par la musique de Hanz Zimmer et le générique ou une main pose rageusement des idéogrammes sur une feuille de papier, The Pacific porte un regard plus introspectif que son grand frère Band of Brothers sur les ravages sur l'humain de l'expérience du feu.
Voici la bande annonce en VO de THE PACIFIC :