La gazette

Pour les célébrations du Débarquement de Normandie, qui souffle cette année ses 66 bougies, notre fine équipe se devait d'être présente. Nous avons donc pris nos sacs à dos, l'équipement photo et avons réalisé de nombreux clichés. Notre voyage nous a d'abord conduit à Bénouville et Ranville pour rendre hommage à la 6th Airborne Britannique. Puis direction Courseulles sur mer et son centre Juno Beach ou se réunissaient les vétérans Canadiens. Et enfin on termine par le larguage de paras au dessus de Sainte Mère Eglise. Vous pouvez vous aussi nous transmettre vos photos, nous les mettrons en ligne avec plaisir.

Voici différentes images que vous pouvez retrouver dans ces  diaporamas :

La Normandie comme beaucoup d'autres régions française a dû cohabiter depuis 1940 avec l'armée allemande. Puis vient l'heure du retour de la liberté lorsque des milliers d'ombres et d'éclairs déchirent l'horizon normand au matin du 6 juin 1944. La coalition alliée débarque sur les côtes, avec un objectif de percée rapide vers l'est, direction le coeur de l'Allemagne. Cependant le soldat teuton est tenace et les opérations perdurent, la bataille de Normandie, jusqu'à l'épilogue de la poche de Falaise, est âprement disputée.

Ce faisant, les civils doivent composer avec la présence de plus en plus importante des GI's. D'abords fêtés en libérateurs dans les premiers jours, les alliées, et notamment les américains, se muent alors en occupants. A l'instar du précédent en Angleterre lors de la préparation d'Overlord, des tensions apparaissent entre les autorités US et les civils : la méfiance des militaires vis à vis des habitants qu'ils soupçonnent de collaboration, les filles qui craquent pour l'uniforme et délaissent les jeunes hommes du coin, les prisonniers allemands préférés aux travailleurs français pour le travail, le marché noir, cause de divers pillages dans les entrepôts militaires. Un fossé se creuse entre les deux cultures. Le choc de la libération est aussi psychologique pour les deux nations pendant cet été 44, ponctué par les viols et les manipulations journalistiques.

La thèse de Stephane Lamache met sous les projecteurs cet aspect méconnu de la libération, tout ne fut pas que liesse et enthousiasme collectif. L'exploration des archives de l'armée américaine et des autorités françaises, des témoignages nous font observer sous un angle inédit les relations parfois tendues avec nos libérateurs. Personne n'est épargné dans cette chronique objective, américains comme locaux.

" La Normandie américaine ", de stephane Lamache aux éditions Larousse, 191 pages