La gazette
Décès de Geneviève Duboscq
Par plagesdu6juin1944 | Le 03/03/2018 | Commentaires (0)
Résidant en Mayenne depuis les années 80, Geneviève Duboscq est décédée le 28 février à 85 ans, à Chéméré-le-Roi.
Installée avec sa famille près de Sainte-Mère-Eglise en 1944, elle fut aux premières loges lorsque les hommes des 82nd et 101st US Airbornes descendirent dans le ciel normand dans la nuit du 5 au 6 juin. Les combats bouleversèrent alors le quotidien de la petite fille de 11 ans.
De son vécu, elle écrivit le livre Bye Bye Geneviève !, qui sera tiré à 250 000 exemplaires. Elle participa à des conférences et des plateaux télé. Elle reçut également la médaille du courage d'Israël et la Légion d'honneur française.
Source :
Matt L. Urban, Médal of records...
Par plagesdu6juin1944 | Le 25/01/2018 | Commentaires (0)
On connaissait Audie Murphy, débarqué en Provence en août 1944, et qui obtint presque toutes les décorations militaires existantes durant son passage dans l'armée américaine. Mais un autre officier, vétéran de la Bataille de Normandie, collectionna lui aussi les honneurs pour ses nombreux faits d'armes.
En 1995 disparaissait le Lieutenant-Colonel Matt L. Urban. L'officier qui avait si souvent bravé la mort au cours de la Seconde Guerre Mondiale venait finalement de baisser pavillon face à l'implacable faucheuse. L'homme laissait derrière lui des états de services exceptionnels dans l'histoire de l'armée américaine : sept Purple Hearts, deux Silver Stars, trois Bronze Stars, la Croix de Guerre française, la Légion du Mérite. Et pour conclure la Médal of Honor...
Retour en 1941 : les japonais attaquent par surprise la base militaire de Pearl Harbor, entraînant l'entrée en guerre des américains. Coureur de fond et boxeur accompli, Urban incorpore les rangs de l'Oncle Sam, puis rejoint le front en 1942 en Afrique du Nord lors de l'opération Torch. Il commence alors à forger sa légende de l'autre coté de la Méditerranée.
Alors lieutenant, il a pris place à bord d'un engin de débarquement au large de la côte tunisienne. Soudain, il perçoit un appel radio de son unité : cette dernière rencontre une forte résistance sur les plages. N'y tenant plus, il saute dans un canot et rejoint le rivage. Sur place, il prend le relais du chef de peloton blessé.
Le téméraire Urban refait parler de lui à la bataille de Kasserine : il neutralise un poste d'observation allemand, avant de mener l'attaque au devant de sa compagnie sur une position ennemie fortifiée. Pendant l'assaut, il tue un soldat ennemi avec son couteau de tranchée. Puis il récupère l'arme de l'allemand et élimine le reste des défenseurs. Néanmoins dans la mélée, il est touché à la main et au bras.
Pour sa bravoure sur le sol africain, il se voit honoré de deux Silver Stars, une Bronze Star et deux Purple Hearts.
(US Army via Polish American Congress) |
Ici en 1980 avec le président Carter lors de la remise de sa Médaille d'Honneur (White House) |
Mais il n'en a pas fini avec les allemands, qui vont le retrouver en Normandie en 1944 avec la 9th US Infantry Division. Son deuxième bataillon, 60th régiment, débarque sur Utah Beach le 11 juin.
Le 14 juin près de Renouf, deux chars et des armes légères ennemies causent de lourdes pertes chez les GI's du 2/60th. Urban saisi alors un bazooka et, accompagné d'un pourvoyeur, il se rapproche au plus près des blindés.
Sous le feu, il neutralise les deux engins. Galvanisés par son courage, ses hommes réduisent l'infanterie allemande. De plus belle, Urban mène ses troupes d'assaut en assaut. A nouveau blessé, il est rapatrié en Angleterre. Convalescent en juillet 1944, il apprend que la Bataille des haies est meurtrière pour son unité. Il saute de son lit et s'échappe de l’hôpital. Rejoignant le front normand en auto-stop, il parvient à retrouver ses hommes près de Saint-Lô la veille de l'opération Cobra.
Il est à nouveau blessé deux fois en août, mais refuse d'être évacué, même après avoir pris des éclats d'obus dans la poitrine. Il est bientôt promu à 24 ans au grade de commandant du 2/60th, son supérieur, le Major Wolf, ayant été tué le 6 août. Devant cet adversaire tenace et virulent, les nazis lui donnent le sobriquet de "The Ghost", le soldat qui revient d'entre les morts.
En septembre 1944 en Belgique, son unité est bloquée par l'artillerie ennemie alors qu'elle tente de traverser la Meuse. Urban quitte son PC et rejoint la ligne de front. L'officier réorganise ses hommes et mène personnellement une attaque contre le point de résistance ennemie. Touché au cou par une mitrailleuse pendant la charge, il reste sur place jusqu'à ce que les allemands soient complètement déroutés et que les Alliés puissent traverser le cours d'eau. Pour tous ses fait d'armes, il est cité pour la Médal of Honor.
Néanmoins, cette citation va se perdre dans les limbes de l'administration. L'anomalie fut réparée en 1980. Matt Louis Urban fut convié à la Maison-Blanche. Le président Carter put alors épingler la prestigieuse décoration sur la poitrine du vétéran.
Promu Lieutenant-Colonel en 1945, il s'était ensuite retiré de l'armée en 1946. En 1989, après un après-guerre passé dans l'animation sociale, il publia ses mémoires « The Matt Urban Story, Life And World War II Experiences ». Auparavant en 1974, Urban était revenu dans une interview sur ses années sur la ligne de front, attribuant son exceptionnelle survie au fait d'accepter le risque de mourir, mais en se battant : « Si je devais succomber, ce devait être pendant que je faisais quelque chose. Je ne voulais pas mourir dans mon sommeil. » Malgré les efforts des allemands, The ghost, vétéran de six campagnes militaires, s'éteignit donc le 4 mars 1995.
Une moisson de décorations
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