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Exposition au mémorial Pégasus de Ranville
Par plagesdu6juin1944 | Le 02/05/2012 | Commentaires (0)
Le 5 juin 2012, le mémorial Pégasus de Ranville présente une exposition temporaire basée sur la vie de 11 vétérans du jour J.
12 000 hommes composent en 1944 la 6ème division aéroportée Britannique du général Gale, ou se mêlent les parachutistes et les fantassins transportés par planeurs. Nos cousins Canadiens apportent également leur contribution puisque 600 hommes la complète, auxquels viennent se rajouter les 177 bérets verts Français du commandant Kieffer, la brigade Belge Piron et la brigade Néerlandaise Princesse Irène.
Avant l'arrivée le jour J à l'aube des troupes terrestres, la division doit occuper le flanc Est de la zone de débarquement. Afin d'éviter toute mauvaise surprise pendant la mise à terre des troupes sur les plages, les paras doivent empêcher l'apparition des renforts Allemands et rendre possible la tête de pont alliée. Pour ce faire, ils doivent s'emparer des ponts de Bénouville et Ranville, détruire les 5 ponts de Troarn, Robehomme, Bures et Varaville, et faire taire les 4 canons de la batterie de Merville. Ils s'acquitterons dans les temps de ces 3 missions périlleuses.
Depuis 12 ans, le mémorial Pégasus s'évertue à perpétrer le souvenir des actions des hommes de la 6ème Airborne Britannique pendant la bataille de Normandie. Le hall d'exposition recèle plusieurs centaines d'objets authentiques. La collection présentée s'est étoffée grâce aux nombreux dons des locaux et des combattants acteurs des premières journées de la libération.
L'agencement du site et la disponibilité des guides permettent de visualiser clairement les missions des troupes aéroportées ainsi que l'enjeu de la prise du pont levant de Bénouville. La compréhension du visiteur est facilitée par un plan-relief détaillé et un film d'époque.
Au dehors, un parc de 10 000 mètres carrées expose un pont Bailey, une réplique unique au monde d'un planeur Horsa aux côtés des vestiges d'un planeur d'époque, et surtout l'authentique pont Pégasus enlevé peu après minuit le 6 juin 1944 par le major Howard et ses hommes. En mai dernier, un sabre Japonais ramené de Singapour par un para en 1945 et une pierre tombale provisoire sont venus enrichir les vitrines.
Vétérans de la 6th British Airborne lors des commémorations 2010 du D-Day
Après plusieurs décennies, le nombre de vétérans décline mais un lien fort persiste entre les bérets amarante et le musée. Tous les 5 juin, une petite cérémonie commémorative se déroule et réunie un comité restreint sur les lieux mêmes ou se sont posés les 3 planeurs des Ox and Bucks, à quelques mètres du pont de Bénouville rebaptisé Pégasus Bridge en hommage à la 6th Airborne.
Pour le 68ème anniversaire du D-Day, le mémorial innove et met en place une exposition temporaire ou 11 vétérans sont mis à l'honneur :
- David Tibbs, Médecin
- Denzil Cooper, Pilote de planeur
- Gordon Newton, 9ème Bataillon 3ème Brigade
- Fred Smith, 13ème Bataillon 5ème Brigade
- Cyril Cook, 7ème Bataillon 5ème Brigade
- Bob Stoodley, 22ème Compagnie ( éclaireurs )
- Cyril Tasker, RASC ( Royal Army Service Corps )
- Alastair Mackie, Pilote de C47
- Douglas Baines, 12ème Bataillon 5ème Brigade
- Jan de Vries, 1erBataillon Canadien 3ème Brigade
- Raymond Raynor, Ox and Bucks Bataillon 6ème Brigade
L'exposition nommée “Pour ne pas oublier” revient sur le parcours de ces 11 hommes avant-guerre, pendant le conflit et après la capitulation Allemande. Un film est consacré sur leur vécu et vient réhausser la vision historique et pédagogique du projet.
A l'exception d'Alastair Mackie et de Jan de Vries, tous seront présents pour le lancement de cet évènement le 5 juin prochain.
Site web du mémorial Pégasus
Remerciements : Mark Worthington, conservateur du mémorial Pégasus
Décès de Clarence Clancy Lyall, Easy Compagny
Par plagesdu6juin1944 | Le 23/03/2012 | Commentaires (0)
Le 19 mars 2012 est décédé Clarence Clancy Lyall, membre de la Easy Compagny, 506th PIR de la 101st Airborne US, un homme au parcours militaire exceptionnel.
Il était l'un des rares à avoir effectué 4 sauts de combat. Né en 1925 au Texas, il avait commencé sa formation de parachutiste en 1943, avant de rejoindre le 506th PIR en avril 1944. Le 6 juin 1944 près d'Utah Beach, il saute au dessus de Sainte-Mère-Eglise et se pose dans un arbre. Loin de son objectif qui était Sainte-Marie-du-Mont, il combat avec les hommes de la 82nd Airborne pendant quelques jours avant de retrouver son unité. En août, il intègre la Easy Compagny du Major Winters puis s'envole pour la Hollande et l'opération Market Garden en septembre. Après avoir libéré Eindhoven, il est bléssé par un éclat de mortier ennemi et est évacué en octobre. Il rejoint la Easy un mois plus tard à Mourmelon puis part pour la bataille des Ardennes ou il sera encerclé à Bastogne. Il voit la fin de la guerre en Allemagne puis en Autriche, avant la désactivation de la Easy en novembre 1945. Il se réengage alors dans la 82nd Airborne en 1946 et participe à la guerre de Corée. Intégré au 187th Parachute Infantry Regimental Combat Team, il effectue ses troisième et quatrième sauts de combat ( le 20 octobre 1950 à Suchon et le 16 mars 1951 à Musan-Ni ). En 1952, il réintègre la 101st avant de devenir agent de renseignement en 1954 au sein du 8e bataillon parachutiste français à Dien Bien Phu en Indochine ( il quitta l'unité 2 semaines seulement avant sa chute ).
Marié à Isabel, il avait 6 enfants et 7 petits-enfants. Il était revenu en Normandie en 2004 et 2006 et menait une vie riche et active, comme le fut sa carrière militaire pendant laquelle il reçut 25 décorartions et citations.
"Que le compagnon qui vous a guidés par la main en Normandie, en Hollande, à Bastogne et en Allemagne veille sur vous et vous garde jusqu'au dernier grand saut." Colonel Sink, 506th régiment de la 101st Airborne |