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75ème : Paul Golz, le vétéran allemand revient en Normandie.
Par plagesdu6juin1944 | Le 26/05/2019 | Commentaires (0)
Dans le cadre du 75ème anniversaire du D-Day au Musée Utah Beach, un vétéran allemand, Paul Golz, viendra à la rencontre des visiteurs le 3 juin.
Des centaines de vétérans seront présents pour les commémorations du 75ème anniversaire du D-Day. Anglais, Américains, et côté Français, Léon Gautier, membre du 1er BFMC. Alors que 40 anciens combattants Canadiens ont annulé leur venue en raison des difficultés de circulation le 6 juin.
Si les vainqueurs de la Bataille de Normandie auront évidemment les honneurs des rassemblements, tous les belligérents, même les vaincus, doivent aussi avoir leur place lorsqu'il s'agit de se souvenir et de célébrer la paix. Ainsi, le temps passant, les ennemis d'hier sont devenus les témoins d'aujourd'hui.
Paul Golz n'avait que 17 ans lorsqu'il entra dans la Wehrmacht en 1943. Affecté à une équipe de mitrailleuses du Grenadier-Regiment 1057, 91. Luftlande Infanterie-Division, il était de garde près de Carentan tôt le matin du 6 juin 1944, chargé de scruter le ciel à la recherche d'avions ennemis.
Paul Golz (photos musée Utah Beach)
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Il tenta avec son unité d'empêcher l'avancée alliée avant d'être capturé le 9 juin par les Américains et d'être conduit sur la plage pour être transféré en Angleterre : «Dès que nous avons marché sur les dunes et que nous avons vus des milliers de navires et tous ces bateaux de débarquement et ballons de barrage, je savais que la guerre était perdue.»*
Golz passa le reste de la guerre en Ecosse, puis dans un camp de prisonniers de guerre en Virginie. Libéré en 1946, il revint travailler au Royaume-Uni avant de retrouver l'Allemagne en octobre 1947. Aujourd'hui âgé de 94 ans, il sera présent le lundi 3 juin à 15 heures au Musée Utah Beach. L'occasion pour l'assistance d'entendre la parole d'un des derniers témoins du camp d'en face. Un regard complémentaire et nécessaire pour comprendre.
* Extrait de son interview pour le site Historynet, Paul Golz: A German View of D-Day
Le char Tigre de Vimoutiers
Par plagesdu6juin1944 | Le 16/02/2013 | Commentaires (1)
En très mauvais état, la question de la restauration du char Tigre de Vimoutiers se pose. Mais tout le monde n’est pas d’accord.
Après 30 ans passés en bord de route, le Tigre a été installé sur une aire de repos
Fin août 1944, les restes la 7ème armée allemande battent en retraite vers la Seine et tentent de se soustraire à l’encerclement des libérateurs. Afin de retarder leurs poursuivants, les allemands encombrent les routes de divers matériels et véhicules. Près de Vimoutiers dans l'Orne, ce sont ainsi 5 chars Tigre qui vont jouer les obstacles de fortune. Mais il en faut plus pour stopper le rouleau compresseur allié et les blindés se retrouvent rapidement dans le fossé.
La guerre terminée, ce sont des milliers d’éléments abandonnés par les belligérants qui jonchent le sol français. L’administration entre en scène et tout ce que les bas-côtés de l’hexagone comptent de canons ou chars vont faire le bonheur des ferrailleurs. L’un d’eux prend donc possession des 5 tanks de Vimoutiers et commence leurs désossements. Cependant un blindé est plus difficile d’accès, et seuls la boîte de vitesse et le moteur lui sont soustraits pendant que ses 4 autres camarades sont recyclés. Dès lors, jusque dans les années 70, le Tigre de 57 tonnes, devenu terrain de jeu pour les enfants, coule sa tranquille retraite aux abords de la nationale 179 et surprend nombre d’automobilistes sortant du virage.
Un ancien combattant croise un jour sa route et observe que des ouvriers s’affairent à le découper à coups de chalumeaux. Le maire de Vimoutiers est mis au courant du désossage. Il s'y oppose et sauve ainsi la peau du Tigre. La commune achète l’engin 6 000 francs et entreprend en 1975 sa restauration. Classé depuis monument historique, le char trône sur une aire de repos et attire toujours plus de curieux.
Seulement le temps fait son œuvre et ce témoin de la bataille de Normandie souffre de son âge et de la corrosion. Le conseil municipal a ouvert le débat sur de nouveaux travaux de sauvegarde de l’engin. Mais ce projet, et surtout son coût, divise les élus. Dix milles euros sont déjà nécessaires pour étudier la carcasse du char. Une facture indécente compte-tenu de la situation économique actuelle pour Patrick Monnier, conseiller de l’opposition. L’actuel maire Guy Romain ne partage pas cet avis et dans l’édition du journal Ouest France du 1er janvier 2013, il se dit favorable pour une intervention des techniciens : « le char Tigre constitue un patrimoine classé, et il est de notre devoir de le remettre en état. Il n'en reste que deux exemplaires, le second se trouve à Saumur. Au moins, sauvons-le ! Il représente un intérêt touristique indéniable. » Le 16 janvier toujours dans Ouest France, selon Jacques Van Djike ( ancien ingénieur dans l'armement ) la remise en état couterait 300 000 euros. Et jusqu'à un million d'euros si les élus souhaitent que le char refonctionne, mais se serait techniquement impossible.
Nouvel épisode le 18 janvier, puisque c’est Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie qui apporte également son soutien au sauvetage du char. Il espère pouvoir trouver un financement afin que le Tigre restauré soit présentable pour le 70ème anniversaire du D-Day, en 2014. Les propositions d’aides françaises et étrangères affluent sur le bureau du maire Guy Romain, mais ce dernier précise que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec ce monument classé. Le chantier doit être assuré par un architecte en chef des Monuments historiques sous le contrôle du ministère de la Culture.
Quant au char, loin des enjeux politiques et touristiques, il continue de faire s’arrêter les passants. Une seconde vie paisible en attendant une seconde jeunesse.
Sources : Ouest France
Site de la commune de Vimoutiers
Site Normandie 44