carentan
La bataille de Carentan dans la 3ème dimension.
Par plagesdu6juin1944 | Le 30/09/2018 | Commentaires (0)
Le réalisateur Pascal Vuong est actuellement au tournage dans la Manche pour un documentaire en 3D qui sera projeté lors des commémorations du D-Day en juin 2019.
Pascal Vuong (photo : Pierre Bayle)
Les travaux vont bon train au D-Day Expérience, au Nord de Carentan, afin d'y ériger en 2019 une salle de cinéma 3D Imax. Une nouvelle escale atypique voulue par les fondateurs du centre historique des paras contre un chèque de 1,7 million d'euros.
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Une salle de projection à côté du simulateur de Saint-Côme-du-Mont, d'accord, mais pour y voir quoi ? La réponse est donnée par un habitué des projections sur la Bataille de Normandie : Pascal Vuong. En suivant les posts Facebook du musée la semaine dernière (voir plus bas), on avait eu la puce à l'oreille. Déjà initiateur du film D-Day Normandie 1944, qui sera projeté dans la salle en construction, le réalisateur récidive donc dans l'optique du 75ème anniversaire du Jour J.
La Bataille de Carentan reconstituée
Les 29 et 30 septembre, le cinéaste a mis à contribution des groupes de reconstitution afin de recréer la Bataille de Carentan. Car l'histoire des affrontements entre les paras de la 101st US Airborne Division et les forces allemandes pour l'occupation de la ville en juin 44 reste l'apanage du D-Day Expérience. Pascal Vuong fait donc actuellement en sorte de coucher sur pellicule la dureté des combats, ceci afin d'en mettre plein les yeux aux futurs spectateurs, collant ainsi à la politique immersive et réaliste du complexe touristique du Dead Man Corner.
Ouverture du Normandy Tank Muséum à Catz
Par plagesdu6juin1944 | Le 02/03/2013 | Commentaires (0)
Le Normandy Tank Muséum doit ouvrir ses portes le premier mai 2013. Fruit d’une passion familiale de plus de 30 ans pour les véhicules et blindés de l’US Army, il est implanté entre Omaha et Utah Beach, à Catz, près de Carentan dans La Manche. Son créateur Patrick Nerrant nous a accordé un entretien.
Ainsi, une importante collection de camions, jeeps, chars et motos venus des Etats-Unis et des autres pays alliés pendant le second conflit mondial est regroupée là où se tenait l’ancien terrain d’aviation A-10 Airfield. En effet, le site ou se trouve le musée est un ancien aérodrome établi par le génie américain entre le 15 et le 18 juin 1944. Pouvant accueillir jusqu’à 75 appareils, l’ensemble fut opérationnel jusqu’au 4 novembre 1944. Ces pistes vont retrouver une certaine animation puisque des avions de l’US Air Force et de l’US Navy vont également être exposés.
Tous les engins, entièrement restaurés, sont les acteurs des trois axes thématiques proposés aux visiteurs du musée : l’histoire du char transposée au travers de deux fortes personnalités que furent le maréchal Leclerc et le général Patton. Puis les progrès techniques et mécaniques sont mis à l’honneur. Enfin un retour sur l’investissement humain, notamment celui des femmes dans l’effort industriel pour la victoire, termine la visite. De plus, à certaines occasions, les chars pourront évoluer au grand air et faire parler leur puissance.
Patrick Nerrant entouré de ses deux fils Stéphane et Olivier, devant un char Sherman
( photo : site Normandy Tank Muséum )
L’inauguration du site est prévue pour le 19 juin prochain, cependant nous avons voulu en savoir plus sur cette nouvelle étape du visiteur dans le pays normand. Patrick Nerrant*, l’un des trois fondateurs, nous en dit d'avantage.
D’où vient cette passion pour les véhicules militaires américains ?
Patrick Nerrant : En 1990, j’étais un des premiers à présenter des chars au public lors des commémorations du D-Day. Je collectionne les chars, cependant il faut les entretenir, les réparer. Je suis retraité, toutefois c’est un investissement important et une somme de travail non négligeable.
" L’idée est de faire un musée dynamique ou les gens peuvent venir et participer." |
L’idée d’ouvrir un musée vous titillait ?
J’avais deux options : soit je vendais ma collection, soit j’ouvrais un musée. J’ai donc choisi de présenter ce projet près des plages du débarquement. Cela fait 3 ans que j'y travaille. Au départ, nous devions nous implanter près de Saint-Côme-du-Mont mais nous avons eu des difficultés pour faire construire. On s’est donc rabattus sur la commune de Catz. Une entreprise de travaux publics nous a proposé la location d’un de ses bâtiments, et le hasard a voulu qu’il se situe sur l’emplacement d’un ancien aérodrome allié ! On peut donc allier le côté "terrestre" au côté "aérien" et faire ainsi cohabiter les chars et les avions. L’idée est de faire un musée dynamique ou les gens peuvent venir et participer. Nous allons faire rouler les blindés et organiser également des vols. Le public pourra, rapidement je l’espère, découvrir la Normandie vu du ciel. Nous avons encore besoin de faire quelques réparations, mais tous les véhicules pourront fonctionner.
Le musée Airborne de Sainte Mère Eglise va inaugurer son extension en 2014. Auparavant en juin prochain, c’est l’Overlord Muséum qui ouvre ses portes à Colleville-sur-mer. La concurrence va être rude ?
( amusé ) Je suis très heureux que les gens puissent développer leurs activités. Je développe la mienne. Je pense que ce n’est pas une question de concurrence, mais de complémentarité. Si tout le monde peut s’entendre et que l’on arrive à faire venir le public pour qu'il visite la Normandie, tant mieux ! Il faut arrêter les querelles, nous sommes tous là pour développer un tourisme international, je pense y contribuer, les autres aussi, voilà comment je vois les choses.
Quelles sont les têtes d’affiche de votre musée ?
Le char américain Sherman, qui pour moi est l’emblème du débarquement. Ensuite, en tant qu'ancien pilote de ligne, l’avion Piper Cub L4H Grasshopper, digne représentant de l’aviation américaine, puis enfin la Jeep bien sûr.
La commune de Vimoutiers dans l'Orne projette de restaurer son char allemand Tigre ( voir article du 16/02/2013 ). Le coût du projet ( on parle de 200 à 300 000 euros** ) divise l’opinion en ces temps de crise. Qu’en pensez-vous ?
On doit effectivement le restaurer, même si je le concède cela coûtera une fortune. Le prix que vous m’indiquez ne m’étonne pas du tout. Peut-être qu'en travaillant avec certains pays de l'Est, ce peut être moins cher, mais je ne le souhaite pas. Mais, pfff... Ce sont effectivement les prix. Si c'était pour moi, oui, j'essaierai de trouver un financement pour le restaurer. Ce que je propose c’est qu’ils le mettent dans mon musée ! ( rires )
Vraiment, vous pourriez accueillir le Tigre ?
Non. Non, plus sérieusement, je suis un spécialiste mais je ne suis pas demandeur de ce genre de chose. Ils peuvent me contacter s’ils veulent mais je ne veux en aucun cas créer la polémique. Ce n'est pas moi qui vais les solliciter.
Vous vous êtes fixé un objectif concernant l’accueil de vos futurs visiteurs ?
Oui, nous visons les 50 000 visiteurs annuels.
Vous serez prêts pour l’ouverture le premier mai ?
Oui, et on fera un petit quelque chose. Mais la grande inauguration officielle sera le 19 juin pour fêter l’anniversaire de l’atterrissage du premier avion sur la piste.
Propos reccueillis par stephane samson
*également créateur de la Patton Army Vehicle Association
**Le 16 janvier dans Ouest France, selon Jacques Van Djike ( ancien ingénieur dans l'armement )
Normandy Tank Muséum A-10 Airfield
PA de la fourchette - Avenue du Cotentin
50 500 Catz
tel : 02 33 44 39 45
Mail : contact@normandy-tank-museum.fr
Pour en savoir + : site web Normandy Tank Muséum