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Décès de Georges Regnauld, témoin du D-Day.
Par plagesdu6juin1944 | Le 13/11/2018 | Commentaires (0)
Georges Regnauld, habitant depuis sa naissance à Bernières-sur-Mer et témoin du débarquement allié en Normandie, est décédé le 11 novembre 2018 à l’âge de 93 ans.
Georges Regnauld en 2013 (photo : Centre Juno Beach)
Il a 19 ans en 1944 et vit avec ses parents à Bernières-sur-Mer, commune basée sur Juno Beach, future tête de pont canadienne. Il travaille à proximité, dans une ferme comme garçon à tout faire, et assiste le matin du 6 juin à l'arrivée des alliés.
En 2014, pour le journal La Croix, il s'était souvenu : « J’ai alors vu un horizon plein de navires. Il n’y avait pas de tempête dans cette zone, qui est plutôt protégée des perturbations climatiques. En revanche, il y a eu bien vite les bombardements de la côte par les bateaux de l’armada. Avec la famille du fermier, je me suis caché dans une petite carrière au bout du terrain. Puis j’ai profité d’une diminution de l’intensité des tirs pour tenter un retour chez moi. Cinquante mètres après la ferme, un gaillard casqué et en treillis a déboulé et m’a collé sa mitraillette sur le ventre en me demandant : “Es-tu Boche, toué ?” Je lui ai répondu que non. Alors, il m’a lancé : “Je suis canadien français !” Puis ses frères d’armes sont sortis de la haie où ils se cachaient et m’ont offert des cigarettes et du chocolat. »
Très actif pour entretenir le souvenir de D-Day, il était un habitué du Centre Juno Beach de Courseulles-sur-mer. Il avait d'ailleurs fait une importante donation de documents au mémorial en 2017.
Arromanches, l'appel d'offres à bon port.
Par plagesdu6juin1944 | Le 21/10/2018 | Commentaires (0)
Les élus d'Arromanches ont donné le feu vert pour la rénovation et l'extension du Musée du Débarquement. Un appel d'offres a été lancé pour redonner une seconde jeunesse à l'édifice créé il y'a bientôt 65 ans.
Comme dit le vieil adage, mieux vaut tard que jamais. Car cela faisait un moment que le programme de rénovation et d'extension du musée d'Arromanches était dans les tuyaux municipaux. On se disait que le projet devait lentement mûrir, aussi lentement que les lourds caissons Phoenix prirent leur temps pour traverser la Manche en 1944. Les caissons sont toujours là, aux abords de Gold Beach, plantés en mer à deux kilomètres du musée inauguré en 1954 par le président René Coty.
L'édifice explique aux visiteurs la mise en place et l’utilisation du port artificiel par les alliés grâce à différentes maquettes, une animation audiovisuelle et un film de 15 minutes. Il permet aussi de comprendre les différentes phases de la Bataille de Normandie qui se sont déroulées jusqu’au crépuscule du mois d’août 1944. Une visite guidée est proposée par des accompagnateurs très disponibles. Etant l’un des premiers musées sur le D-Day, la collection qu’il recèle réserve quelques belles surprises, comme la veste et le béret vert du commandant Kieffer.
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De part sa localisation et ses artefacts, le musée du Débarquement est donc une étape attachante du parcours de mémoire normand, attirant près de 300 000 curieux chaque année. Néanmoins le vénérable bâtiment commence à faire son âge et à souffrir de la comparaison avec les autres musées plus récents du Calvados et de la Manche. Qui plus est, l'afflux croissant des visiteurs sur les plages normandes impose une mue nécessaire. En effet, d'après le comité régional de tourisme, les sites de mémoire comptabilisaient 2,9 millions de visites en 1995. Alors qu'en 2017, ce sont 4,6 millions de personnes qui se sont pressées en Normandie.
Enfin, le jeudi 18 octobre, la nouvelle est tombée : la parution de l’appel d’offres pour la reconstruction et l'extension du musée, incluant la restructuration de la scénographie. Les candidats ont jusqu’au 22 novembre 2018 pour se faire connaître. Et ainsi permettre à l’aîné des musées du Débarquement de raconter encore longtemps la grande histoire du port artificiel impulsé par Winston Churchill.