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Ver-sur-mer : les trouvailles avant le mémorial
Par plagesdu6juin1944 | Le 20/09/2018 | Commentaires (0)
Une équipe d'archéologues a fouillé le terrain ou sera élevé le British Normandy Mémorial. Quant au Normandy Mémorial Trust, lui aussi mène des recherches. Non pas pour des artefacts, mais pour récolter des fonds pour un centre commémoratif.
Les engins de chantier se sont affairés à quelques encablures de la plage de Ver-sur-mer. Néanmoins ce n'étaient pas des ouvriers venus pour l'édification du futur mémorial Britannique. Non, ce sont des archéologues qui ont débarqué sur Gold Beach, bien décidés à trouver d'éventuels vestiges avant de laisser la place aux travaux de terrassement. Et il se trouve que leurs investigations se sont avérées fructueuses. En effet, des fondements datant de l'empire romain ont été mis au jour. Sur ce qu'il semblait être jadis un temple ou un sanctuaire remontant à 300 après JC, les historiens de l'INRAP* ont mis la main sur des pièces de monnaie latine frappées au Vè siècle. Des restes des combats de 1944 ont également été extraient. Toutefois, ces trouvailles n'ayant pas eu lieu à proximité de l'emplacement où prendra place le British Normandy Mémorial, l'obtention du permis de construire et le début des travaux ne devraient pas être retardés.
Les traces d'un site romain mis à jour par l'INRAP (NMT)
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►Ver-sur-mer : feu vert pour le Mémorial.
Un vétéran recueille des milliers d'euros
Le site sera dédié à la mémoire des 22 000 soldats, marins, et aviateurs qui sont morts en combattant sous commandement britannique pendant le Jour J et la Bataille de Normandie.
A noter que les noms de plus d’une centaine de membres de l’armée française prendront place sur le Mémorial. Mais le Normandy Mémorial Trust, l'initiateur du projet, souhaite aller plus loin dans la commémoration du souvenir. Un centre d’éducation interactive visant à donner vie aux histoires des vétérans sera également créé. Il informera les visiteurs sur la préparation du Débarquement, le rassemblement des forces alliées, la contribution du front intérieur en Grande-Bretagne, le rôle vital de la Résistance française et les souffrances de la population civile. Le Trust lance d'ailleurs un appel à des sponsors et autres donateurs privés afin de financer ce complexe, qu’il espère pouvoir inaugurer lors du 80ème anniversaire du D-Day en 2024.
Une sollicitation qui n'est pas passée inaperçue pour Harry Billinge, vétéran du débarquement allié avec les Royal Engineers et bien décidé à faire perdurer le souvenir de ses camarades morts au combat. Aujourd'hui âgé de 93 ans, il a depuis juillet collecté à lui seul la coquette somme de 5 600€. Car pour lui : « Ces garçons ne mourront jamais pendant que je suis en vie. »
Harry Billinge ( photo : staustellvoice)
* Institut national de recherches archéologiques préventives
Le jour le plus long, un effort mondial.
Par plagesdu6juin1944 | Le 04/09/2018 | Commentaires (0)
Lorsque l'on parle du Débarquement allié en Normandie, on y inclut communément les Américains, Britanniques, Canadiens, et les Français du 1er BFMC du commandant Kieffer. Néanmoins, d'autres nations ont opéré un rôle non négligeable dans la réussite des opérations militaires du 6 juin 1944.
Reléguées au second rang de la photo de famille du Jour J, les troupes Grecques, Danoises ou Tchèques ont pourtant toute leur place dans la reconnaissance collective. Équipées et pourvues d'uniformes de l'un des trois grands pays de la coalition, leur identification sur les films ou photos d'époque est parfois ardue. En effet, l’État-major avait imposé le port d'un uniforme commun afin de ne pas ajouter à la confusion en plus de la barrière de la langue. Aujourd'hui heureusement, quelques monuments placés ici et là en Normandie rappellent toutefois aux passants que tous les vétérans étrangers du D-Day n'habitaient pas forcément derrière la Manche ou outre-Atlantique.
La Belgique
Treize navires marchands sont incorporés à la flotte alliée. Deux escadrilles de Spitfires, le 349th et 350th Squadrons, prennent pour cible les aérodromes d'Evreux et de Dreux. La chasse belge doit également surveiller le secteur Cabourg/Trouville, à l'Est de Caen. Le 8 août 1944, les 2 200 braves de la brigade Piron débarquent sur le port d'Arromanches. Ils vont se porter vers la Côte fleurie, libérant Cabourg, Trouville, Deauville et Honfleur. Le 4 septembre, la brigade Piron fait son entrée dans Bruxelles. Aujourd'hui, une vitrine présente au sein de la Batterie de Merville leur rend hommage.
Le Commonwealth
Les troupes océaniques vont surtout contribuer au D-Day dans les airs. Dix escadrilles de la Royal Australain Air Force, quatre escadrilles de la Royal New-Zealand Air Force, une provenant de Rhodésie ainsi qu'une unité venant de Terre-Neuve bataillent avec la RAF et la RCAF.
Le Flight Commander Keith Thiele (1921-2016), un des plus grands pilotes
Néo-Zélandais de la Seconde Guerre mondiale et vétéran du D-Day
Le Danemark
800 marins assurent un appui logistique en mer le Jour J. Un monument, érigé entre Sainte-Marie-du-Mont et Utah Beach, leurs rend aujourd'hui hommage.
La Grèce
Malgré leur défaite en 1941, les Grecques poursuivent la lutte, leur gouvernement et leur marine ayant trouvé refuge à Alexandrie. Les marins s'engagent dans la Royal Navy, et des navires marchands apportent également un soutien appréciable. Le 6 juin 1944, les Grecques assurent un appui en mer grâce aux corvettes RHS Kriezis et RHS Tombazis, ainsi que les navires marchands Agios Spyridon, Georges P, Ameriki et Hellas.
Le Luxembourg
Des Luxembourgeois comptent dans les rangs des commandos britanniques du Spécial Opérations Executive (SOE) afin de servir d'interprètes ou pour infiltrer les troupes allemandes. Le Jour J, des éclaireurs et une dizaine de soldats posent pied sur Sword Beach aux côtés des Français.
La Norvège
Des embarcations norvégiennes prennent part au Débarquement allié : un patrouilleur, trois vedettes rapides, les corvettes Acanthus, Eglantine et Rose, et les trois destroyers Glaisdale, Stord et Svenner. Venues du port du Havre, des vedettes allemandes parviennent à couler le Svenner. 32 marins norvégiens et un britannique perdent la vie lors du naufrage. Deux escadrilles, les 331st et 332nd Norvegian Squadrons, viennent grossir les rangs de la RCAF. Un monument érigé à Villons-les-Buissons dans le Calvados est dédié aux combattants norvégiens vétérans de la Seconde Guerre Mondiale.
Le HNoMS Svenner (IWM)
Les Pays-Bas
Le chalutier En Avant participe à l'opération Gambit, et remorque le sous-marin de poche X-23 jusqu'à Porstmouth.
Des pilotes Hollandais du 321st Squadron se battent au-dessus des plages aux côtés de la RAF. Les HNMS Flores et Soema, le mouilleur de mines HNMS Douwe Aukes et 31 bateaux de transport apportent leur pierre à l'édifice allié. Le navire-hôpital Batavias et le navire-magasin Empire sont aussi de la partie. Trois bateaux, le Sumatra, le Parklaan et le Parkhaven servent de blockships sur la digue artificielle de Sword et Gold Beaches.
La Pologne
Les marins polonais vont œuvrer le 6 juin à bord de 9 destroyers, 2 croiseurs, 5 sous-marins ainsi que plusieurs petits bâtiments. Pendant la nuit, les sous-marins Sokol et Dzik ont convoyé des nageurs de combat jusqu'au rivage afin qu'ils détruisent les obstacles de plage. Puis les submersibles se sont repliés en mer afin de montrer la voie aux convois. Au matin le croiseur Dragoon pilonne les batteries allemandes sur Juno et Sword Beaches. Quant au destroyers Krakowiac et Slazak, ils se positionnent devant Arromanches.
La Tchécoslovaquie
Trois escadrilles de chasse et une de bombardement prennent part aux opérations. Les 310th, 312th et 313th Squadrons sécurisent le ciel du Havre et de Saint-Aubin-sur-mer. A la fin du mois de juin, les pilotes tchécoslovaques ont réalisé 1 877 sorties.
La 22nd Independent Parachute Compagny
Cette compagnie intégrée à la 6th British Airborne a la particularité de compter dans ses rangs des germanophones, juifs et antinazis, originaires des pays d'Europe de l'Est sous contrôle allemand. Ces hommes ont un pseudo britannique, des faux-papiers, et ont appris une nouvelle biographie personnelle à réciter en cas de capture. Ses éclaireurs sautent à 0h20 le Jour J sur les DZ N, K, et V afin de les baliser.
Angleterre, 4 ou 5 juin 1944 : les pathfinders de la 22nd Independent Parachute Company sont briefés par le
Lt Bob Midwood avant leurs sauts sur la Normandie.(War Office photographe officiel/Malindine EG (Capt)/IWM)