dunkirk
Dunkerque, de la débâcle au miracle.
Par plagesdu6juin1944 | Le 25/07/2017 | Commentaires (0)
Sorti le 19 juillet, Dunkerque, le nouveau film de Christopher Nolan, revient sur l'évacuation militaire du port français en 1940. Où quand une débâcle devient une épopée humaine.
(allo ciné) |
Christopher Nolan (Keraunoscopia/wikipédia) |
En juin 1940, les troupes françaises et Britanniques sont acculées dans Dunkerque. Faut-il continuer le combat, se rendre ou fuir ? Churchill ordonne l'opération Dynamo. la Royal Navy doit rembarquer tout ce petit monde, avec la priorité donnée aux troupes de Sa Majesté. Pour les français, on verra plus tard. Profitant d'un surprenant arrêt dans la progression allemande vers la mer, les alliés vont devoir surmonter l'hostile obstacle entre eux et leurs foyers : La Manche.
Après Memento, Inception ou The dark Night, Christopher Nolan s'attaque à un des tournants de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans Dunkerque, le réalisateur américano-Britannique mêle trois destins dans son récit, trois histoires sur terre, en mer et dans les airs, qui vont finir par se rejoindre. Comment les Tommies vont-ils s'échapper de cette nasse, dont l'interminable attente d'une salutaire place sur un navire est ponctuée par les assourdissant piqués des Stukas ennemis vers la plage ? Comment la RAF va t-elle surnager dans un ciel tombé aux mains du IIIe Reich ?
Le dénouement de ce sauvetage est connu. La providence viendra d'une flotte de navires de plaisance venue prêter main forte aux militaires. D'innombrables plaisanciers, des marins d'eau douce, des pêcheurs, des bateliers pousseront leurs embarcations vers la France. Ainsi, la patrie vient au secours son armée, coupant la chique aux nazis.
"Les Allemands sont presque inexistants, lointains, intouchables. Mais la guerre, elle, est bien présente, oppressante." |
Nolan évite les explications à rallonge. Dès la première scène, vous sursautez de votre siège. Porté par une bande-son angoissante, vous êtes un tommy cherchant à se faire une place sur un destroyer afin de s'éloigner de ce bourbier. Vous êtes un pilote de Spitfire volant vers le terrain de jeu de la Luftwaffe. Vous êtes enfin un père de famille anglais voguant vers le Sud afin d'apporter toute l'aide qu'il peut.
Les dialogues sont minimalistes, et les Allemands sont presque inexistants, lointains, intouchables. Mais la guerre, elle, est bien présente, oppressante. Vous croyez vous en être sorti ? Oh que non, la mort est là, elle vous rattrape, encore et encore, faisant monter la tension du spectateur immergé dans cette retraite meurtrière.
Plus de 330 000 hommes purent rejoindre les ports anglais entre mai et juin 1940, sauvés de la détention et de la mort par le courage de milliers de civils. Bien sûr, le récit est patriotique, glorifiant la RAF et les Britanniques. N'oublions pas que deux divisions françaises sont restées en arrière pour protéger l'opération. Bien qu'elles aient stoppé l'avance allemande, elles furent bientôt capturées. Le reste de l'arrière-garde, essentiellement française, s'est rendue le 3 juin 1940. Cette évacuation fut une formidable victoire dans la défaite de la Bataille de France. De retour en Angleterre, les survivants poseront alors les jalons de la victoire, et beaucoup seront de retour quatre ans plus tard, un certain 6 juin 1944. Mais ça, c'est un autre film....
Bande-annonce du film DUNKERQUE (Christopher Nolan, 2017), en VF