femmes
Les américaines dans la Seconde Guerre Mondiale
Par plagesdu6juin1944 | Le 08/03/2016 | Commentaires (0)
A l'occasion de la journée internationale des femmes, le 8 mars, voici un hommage aux américaines dans la Seconde Guerre Mondiale. Histoire de démontrer que le sexe faible ne fut pas si faible que ça et que ces dames jouèrent aussi un grand rôle dans la victoire. Même si pour certaines, il fallut attendre 35 ans après la fin du conflit pour enfin obtenir une reconnaissance officielle de leurs contributions.
Rosie la riveteuse
Une grande partie des hommes étant sur le front, il faut bien combler les trous sur les chaînes de production US. Et comme les besoins croissants des troupes n'attendent pas, ce sont les femmes qui s'y collent. Par exemple, en prévision du Débarquement en Normandie, les Etats-Unis fabriquent presque deux avions C-47 par heure. Les hommes ayant été appelés sous les drapeaux, près de 6 millions de femmes les remplacent dans l’industrie de l’armement et produisent le matériel de guerre. Ces dernières sont surnommées les "Rosie la riveteuse".
Une fois la guerre terminée, le personnel féminin sera encouragé à céder la place aux soldats démobilisés ou orienté vers des travaux non spécialisés.
Symbole du poids économique naissant de la femme en Amérique, Rosie est devenue une icône féministe.
(Norman Rockwell)
Les filles de l'air
Depuis 1940, la RAF recrute du personnel féminin au sein de l'Air Transport Auxiliary (ATA). Cet appel arrive aux oreilles des américaines et certains pilotes émérites, comme Jacqueline Cochran ou Nancy Harkness, se portent alors candidates pour ces missions de non-combat outre-Atlantique. Les américaines intégrant l'ATA sont alors les premières de leur pays à piloter des engins militaires. Leurs missions ne sont donc pas dites de combat (l'acheminement d'appareils neufs des usines vers les bases militaires), cependant leurs vols peuvent être périlleux. En 1942, deux escadrons de transports civils aériens, le Women's Auxiliary Ferrying Squadron (WAFS) et le Women's Flying Training Detachment (WFTD) voient le jour aux États-Unis. Puis les deux entités fusionnent à l'été 1943 et deviennent le Women Airforce Service Pilots, le WASP, sous le commandement de Jacqueline Cochran, à Sweetwater au Texas. Ces femmes pilotes sont des employées de la fonction publique, en conséquence elles n'ont pas droit aux avantages militaires. Et malgré le mépris et les moqueries de certains hommes, ce sont finalement 1 070 diplômées qui sortent de la base de Sweetwater. Ces civiles assurent des missions pour l'USAAF, comme le dangereux remorquage de cibles pour la formation des artilleurs, ou le convoyage d'appareils neufs. Au total, les pilotes du WASP volent plus de 60 millions de miles au service de leur pays, acheminant 12 650 avions de 78 types différents aux unités combattantes.
Elizabeth L. Gardner, au pilotage d'un B-26 Marauder. |
Fifinella, conçue par Roald Dahl et dessinée par Walt Disney, devient ainsi la mascotte et le patch sur les vestes des WASP. (Walt Disney) |
Cochran essaya de faire reconnaître la valeur militaire de ses troupes pour qu'elles soient pleinement intégrées à l'armée. Cependant sa demande reçut une fin de non-recevoir de la part du département de la guerre. Puis en décembre 1944, le programme fut interrompu. Les archives du WASP furent ensuite classées et inaccessibles. Le courage des femmes pilotes fut vite oublié, de même que les 38 WASP qui perdirent la vie en mission (dont les corps furent rendus à leurs familles, aux frais de ces dernières, sans les honneurs militaires ni citation pour leur héroïsme).
Le temps fit son œuvre et bien plus tard, les autorités américaines reconnurent officiellement leur apport dans l'effort de guerre et la victoire. En 1977, le président Jimmy Carter signa enfin une loi accordant aux anciens membres du WASP un statut militaire complet pour leurs services rendus. Puis en 1984, chaque vétéran reçut la World War II Victory Medal.
Le 1er juillet 2009, le président Barack Obama et le Congrès des États-Unis décernèrent aux membres du WASP la médaille d'or du Congrès, en reconnaissance de leur bilan exemplaire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Seulement trois des 300 survivantes étaient présentes. Puis le 10 mars 2010, 200 autres membres furent accueillies au Capitole de Washington D.C. pour recevoir la médaille des mains de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et des autres dirigeants du Congrès (voir la vidéo de l'AFP ci-dessous).
Infirmières sans frontières
Nombre de blessés furent soulagés par les soins attentifs prodigués par les infirmières. Arrêtons-nous sur l'histoire de 2 d'entre-elles :
Les 2 sœurs Levitsky, Ellan et Dorothy, 24 et 26 ans, sont américaines et juives. En lisant les journaux, elles comprennent le sort réservé aux juifs par les nazis. Révoltées, elles s'engagent en avril 1944 en exigeant de ne jamais être séparées et débarquent à Cherbourg le 24 septembre. Affectées au 164th Général Hospital de Bolleville dans la Manche, Dorothy et Ellan soignent des blessés des 2 camps, même si au départ, Ellan fut réticente à prendre en charge les allemands. Avec du recul, Dorothy déclara " On regardait ces gamins qui avaient perdu un bras, une jambe. Il fallait bien leur donner de l’espoir. Sinon, comment s’en sortir". 5 700 soldats alliés furent soignés à Bolleville, ainsi que 480 prisonniers allemands et une vingtaine de civils. Habituées des commémorations normandes, les sœurs Levitsky ont été faites Chevalier de la Légion d’Honneur en 2012, avant que Dorothy ne décède le 22 décembre 2015 à 98 ans.
Si vous passez à Bolleville, faites une halte près de l'église, au monument dédié à la mémoire du personnel médical américain, inauguré par les sœurs Levitsky en juin 2012. Car comme elles, elles furent 65 000 infirmières américaines à servir pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Après 3 ans de service via l'Egypte et l'Angleterre, les infirmières d'un hôpital de campagne arrivent en France le 12 août 1944.
(US Nationales Archives)
En savoir + => Rosie la riveteuse site 8mas.com Le WASP Soeurs Levitsky articles Ouest France 26/09/2013 - 02/05/2014 - 04/06/2014 - 25/12/2015 |
Rencontre avec Vénus, modèle photo et fan des années 40/60
Par plagesdu6juin1944 | Le 24/11/2015 | Commentaires (0)
Les femmes en tenue d'époque sont de plus en plus nombreuses lors des commémorations du D-Day. Nous avons rencontré Vénus, habituée des séances photos et fan des années 40 à 60.
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Aujourd'hui, le Vintage fait un retour fracassant. Les friperies ou autres brocantes fleurissent en ville, et les vieux jeans usés sont vendus au prix du luxe. Les peoples s'emparent du phénomène et s'affichent en style années 50, quand d'autres comme Dita Von Teese en font leur fonds de commerce. Bref, c'était mieux avant...
Avant, c'était pendant la seconde guerre mondiale, quand les Pin-Up se pavanaient sur le nez des avions, se moquant ainsi des dangers des combats. Avant, c'était les années 50, véritable âge d'or de la haute couture et l'arrivée de la société de consommation post-guerre. Taille de guêpe et poitrine conquérante, la femme continue de s'affirmer et affiche son assurance dans son vestiaire. Avant, les années 60 et ces messieurs n'avaient d'yeux que pour la mini-jupe. So Shocking, les femmes montrent leurs genoux ! Mode aux couleurs vives ou à motifs, vive la robe à pois !
De nos jours, les commémorations liées à la Bataille de Normandie n'échappent pas à cet intérêt. Les personnels féminins en tenues d'époque sont de plus en plus présents lors des cérémonies. Dans les camps de reconstitution, les femmes ont su faire leur place entre les bardas des soldats. Et lors des bals, tenue correcte et robe ample à mi-mollet exigées. Cheveux ondulés ou bouclés, rouge à lèvres de sortie, ces dames égayent la piste de danse.
Parmi elles se trouve Vénus. Tourangelle et modèle photo depuis 2006, elle apprécie les années 40 à 60. Entre deux shootings, portrait d'une passionnée pour qui le vintage n'est pas qu'un cliché.
Pourquoi cet intérêt pour les années 40/60 ?
Vénus : Mon véritable prénom est Maryline car mes parents étaient des fans de Marilyn Monroe. J'ai donc été bercée dans la culture des années 40 à 60. J'avoue apprécier la mode et le respect de cette époque ainsi que le côté naïf du monde des pin-up. Les femmes étaient toujours bien apprêtées, bien coiffées, bien maquillées et je trouve cela dommage que ce ne soit pas le cas aujourd'hui. Même les hommes prenaient le temps de s'habiller, se coiffer...
Combien de tenues possèdes-tu ?
Je ne les compte plus. Je dirais qu'elles remplissent la plus grande partie de mon armoire maintenant. Le rétro est devenu mon style de tous les jours.
Et sinon dans ta vie de tous les jours, tu vis façon Vintage ou fais-tu la part des choses ?
Heureusement que je sais faire la part des choses même si pour beaucoup je suis "old shool". Par exemple, je suis connectée au net tous les jours, j'ai de l'électroménager moderne dans ma cuisine; bref, je ne dis pas non au confort de notre époque et j'aime beaucoup prendre ce qu'il y a de meilleur dans chacune des périodes.
Retrouvez plus de photos de Vénus sur Behance et suivez la sur son Facebook
Mode des années 40, mode d'emploi
Vous avez réservé votre soirée pour le prochain Bal de la Libération de Carentan en juin prochain, mais vous ne savez pas comment adopter le style années 40 ? Vous vous demandez comment avoir la cote sans sombrer dans la ringardise ?
*Etre Swag : manière de se présenter au monde avec confiance et avec style. Pour plus d'infos demandez à vos ados. |
Photos : By Nico, Gregory Palmer, Ingrid
Propos reccueillis par Stephane Samson
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