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Les français du Jour J, de l'ombre à la lumière.
Par plagesdu6juin1944 | Le 10/06/2019 | Commentaires (0)
La revue mensuelle Historia revient en ce mois de juin sur les français et françaises qui ont refusé l'occupation. Bérets verts du 1er BFMC, parachutistes SAS, femmes de la résistance, marins de la Royale et aviateurs, tous participèrent à la réussite du Débarquement allié en Normandie en 1944, parfois au prix du sacrifice ultime.
Des dizaines de pays alliés ont contribué à l'effort de guerre pour que les opérations du 6 juin 1944 soient un succès. Les Forces Françaises Libres, sous l'égide du Général de Gaulle, refusèrent le joug nazi et firent le coup de feu le Jour J aux côtés des américains, britanniques, canadiens, mais aussi polonais, danois ou grecs.
Dans son numéro de juin, la revue Historia revient sur « les héros français du Jour J ». Bien évidemment, les 177 braves du commandant Philippe Kieffer sont mis en avant, eux qui prirent d'assaut le Mur de l'Atlantique sur Sword Beach avant de participer à la libération de Ouistreham. 177 bérets verts du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos, une goutte d'eau dans l'immense machine de guerre alliée le 6 juin, mais une présence si symbolique et un courage au service de la France et de la revanche.
Auparavant, dans la nuit du 5 au 6, 32 parachutistes SAS furent parachutés en Bretagne afin d 'y créer des bases et favoriser la guérilla pour fixer un maximum de troupes allemandes loin du front normand. Ces soldats d'élite devaient regrouper, former et entraîner les résistants au cœur des sabotages et des embuscades. La résistance est d'ailleurs bien présente dans les pages de ce dossier, notamment les femmes. Madeleine Riffaud, alias Rainer, où Violette Szabo, sous le pseudo de « Louise », prirent d'énormes risques pour la réussite de l'avancée des libérateurs, parfois au prix de leur vie.
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Enfin, Historia n'oublie pas les troupes de l'air et de la Marine. Comment ne pas parler des groupes de chasse Alsace ou Berry qui assurèrent la protection aérienne le Jour J. Ou encore les marins de la Royale, dont le Georges Leygues et la Combattante qui participèrent aux opérations au large d'Omaha et de Juno Beaches.
75 ans après le D-Day, la foule souhaite se souvenir de plus en plus fort année après année. Le 6 juin 2019, une statue du commandant Kieffer a été dévoilée à Ouistreham. Une juste reconnaissance de la persévérance de l'officier natif d'Haïti et du courage de ses commandos. Néanmoins, le magazine rappelle fort justement que les trois armes de la France Libre étaient présentes, terre, mer et air. Trois piliers de l'universalité tricolore contre l'occupation allemande, prolongement du refus de la défaite et de la collaboration de 1940. Des oubliés de la mémoire collective, revenus aujourd'hui en pleine lumière par notre engouement pour notre histoire.
Revue Historia, numéro 870 de juin 2019, 6 juin 1944 les héros français du Jour J, 5€70.
Décès de Joseph Guilcher, commando Kieffer
Par plagesdu6juin1944 | Le 04/01/2013 | Commentaires (1)
Le premier janvier 2013 est décédé le commando Joseph Guilcher à l'âge de 89 ans.
A 17 ans, ce natif de l'île de Sein décida de répondre à l'appel du général De Gaulle et s'embarqua pour rejoindre l'Angleterre. En 1943 il subit l'éprouvant entrainement des Commandos en Ecosse au camp d'Achnacarry et sera partie prenante de l'opération Overlord. Il se vit attribué le badge n°102.
Il avait débarqué parmi les 177 bérets verts du commando Kieffer le 6 juin 1944 sur le secteur Sword. il fut blessé à Colleville-Montgomery par des éclats d'obus, puis reprit les armes en Belgique puis en Hollande, pour terminer la guerre en Allemagne. Il avait ensuite travaillé à la criée du Guilvinec. Ses obsèques ont eu lieu aujourd'hui dans le Finistère.
Il resterai aujourd'hui 11 commandos Kieffer encore en vie.
Léon Gautier, compagnon en 1944 de Joseph Guilcher, lors des commémorations 2012 au cimetière de Ranville
Sources : site Musée de tradition des fusilliers marins / site Le Télégramme.com