GI
Hal Baumgarten côtoie la mort sur Omaha
Par plagesdu6juin1944 | Le 12/07/2015 | Commentaires (0)
Patch 29th US Infantry Division
L’agonie d’Harold Baumgarten
Le 6 juin 1944, Harold Baumgarten se dandine dans sa péniche avec ses 29 compagnons d’arme. Le jeune homme de 19 ans est membre de la B Compagny, 116th régiment, 29th Infantry Division. L'objectif des américains est Omaha Beach, qu’ils doivent atteindre à 6h40. A l’approche de la plage, les périls sont partout. Les balles et les obus allemands accueillent les assaillants. Terrassé par la peur et pressé de s’en retourner, le marin anglais qui les conduit veut abaisser précipitamment la rampe protectrice dans 6 mètres d’eau. Un lieutenant et son colt 45 le persuadent de continuer sa route au plus près de la côte.
"Les sept balles avaient arrêté la balle allemande qui en pénétrant dans le fusil, n’avait pas atteint ma poitrine." |
Le groupe débarque à la limite du sous-secteur Charlie, face à Vierville-sur-mer. Dès leur arrivée, les GI’s sont fauchés dans l’eau puis sur le sable. Sitôt sorti de son embarcation, le casque d’Hal Baumgarten est frappé par une balle. C’est le premier avertissement. La seconde alerte arrive juste après. Harold raconte : « Mon fusil fut touché et vibra dans mes mains. Mon fusil avait un trou net dans le chargeur, devant la queue de détente. Les sept balles avaient arrêté la balle allemande qui en pénétrant dans le fusil, n’avait pas atteint ma poitrine. »
Cependant sa chance va tourner et son calvaire commencer :
- Un éclat de 88 lui transperce la joue gauche, endommageant ses gencives, ses dents, sa langue et son palais,
- A 10h, des éclats d’obus le blessent à nouveau à la tête,
- Dans l'après-midi, une balle lui troue le pied gauche,
- Vers minuit, un autre éclat d’artillerie lui laboure la lèvre gauche et la mâchoire supérieure,
- Le matin du 7 juin, il prend une balle dans le genou droit.
Abasourdi de douleurs et de morphine, Hal Baumgarten est miraculeusement découvert à moitié-mort par une ambulance et évacué par bateau. Après 32 heures de combat, de survie et 5 blessures dans le chaudron d’Omaha, la mort le relâche. Pour réparer son corps meurtri, il endura 23 opérations chirurgicales. Après-guerre, peut-être en hommage aux infirmiers qui le sauvèrent le Jour J, Hal passa ses diplômes et devint médecin, notamment pour les vétérans. Il coucha également sur le papier ses mémoires : « Témoin sur Omaha Beach ».
Vidéo : TimGrayMedia WorldWarIIFoundation
Pour en savoir + => Livre Témoin sur Omaha Beach, d'Harold Baumgarten, American D-Day Editions, 101 pages. |
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