guerre
La ration K, encas de combat.
Par plagesdu6juin1944 | Le 10/05/2020 | Commentaires (0)
Plusieurs des choses de la vie courante que nous utilisons aujourd'hui ont été apportées par les GI's en 1944. Habillée de son emballage extérieur paraffiné étanche aux gaz et à l'eau, la fameuse ration K fut l'une des ambassadrices de ce vent nouveau dans la campagne normande.
Sur le front, faire en sorte que le combattant puisse s'alimenter correctement est une préoccupation nécessaire pour tout belligérant. Mais pour un soldat, les repas peuvent être bien différents suivant qu'il se trouve dans son foxhole ou à l'arrière. Il faut donc qu'en première ligne, les rations de guerre constituent un réconfort et un gain d'énergie appréciables pour les GI's. C'est pourquoi l'US Army prit grand soin de leur proposer des rations nutritives et pratiques, réunies sous 5 catégories : A, B, C, D, et ... K.
Café lyophilisé, fromage et dessert.
Œuvre du docteur Ancel Keys en 1941, d’où son nom de ration K, elle était d'abord demandée par les parachutistes. En effet, les troopers avaient besoin d’une ration de combat plus compacte, plus facile à transporter que les encombrantes boîtes de conserve des rations C.
Devenue populaire en 1944 auprès d'une population française exsangue après 4 années d'occupation allemande, cette ration individuelle se compose de 3 boîtes censées reprendre chaque repas de la journée. Et dans ces boîtes, les Français vont faire des découvertes qui vont peu à peu changer certaines de leurs habitudes de l'époque.
Composition de la boîte Supper d'une ration k (US Army)
La première boîte, la Breakfast Unit, comporte de la viande, une pâte de fruits, et du café soluble, véritable révolution pour les civils. L’Office du café brésilien souhaitait avant la Seconde Guerre Mondiale écouler ses surplus de café brut. En 1938, la firme Nestlé créé alors le café lyophilisé soluble dans l’eau chaude. Inclus dans les rations du D-Day, le «Nes» est une découverte pour les Français, pour qui le café était devenu une denrée rare.
Dans la deuxième boîte, la Dinner Unit, le soldat trouve du jus de fruit en poudre, du fromage en conserve, et des tablettes vitaminées.
Enfin la troisième boîte, la Supper Unit, se compose d'une boîte de Corned-beef, d'une barre de chocolat et d'un bouillon concentré. Inventée en 1930 par la société Forrest Mars, la barre chocolatée Mars fit le bonheur de la population soumise au rationnement.
Forrest Mars a aussi fourni les “M&Ms” aux militaires, l’enrobage en confiserie empêchant le chocolat de fondre. Les “M&Ms” ont été distribués aux troupes jusqu’en 1947, avant d’apparaître dans le commerce grand public).
Affiche promotionnelle M&M's (Mars incorporated)
De la gomme et des blondes pour les normands.
En complément, chacune de ces boîtes comporte également un ouvre-boîte, deux paquets de crackers, trois morceaux de sucre. On y trouve aussi deux autres nouveautés pour nous Français : un paquet de cigarettes blondes. Auparavant, les fumeurs n'utilisaient que du tabac brun. Débarqués avec dans leurs poches les paquets de Chesterfield, les GI's vont faire découvrir aux Français les blondes. Enfin, une tablette de chewing-gum vient compléter la ration. Fondée en 1891, la société de William Wrigley Jr fournit les troupes. Car mâchouiller une gomme est censé réduire le stress et accroître la concentration au combat. Le chewing-gum existait déjà dans les rangs de l'armée américaine lors du premier conflit mondial de 14-18. Mais en les jetant à la foule lors de la libération, ces tablettes vont entrer dans le cœur et la bouche des Normands. Comme un goût de liberté.
Produite en très grand nombre, la ration K servait également de monnaie d'échange entre libérateurs et civils, contre une bonne bouteille de Calvados par exemple. Histoire de fêter la Libération tant attendue...
Brothers in arms, un succès en série.
Par plagesdu6juin1944 | Le 29/04/2020 | Commentaires (0)
Le jeu vidéo sur la Seconde Guerre Mondiale Brothers in Arms sera prochainement adapté en série télévisée.
Gearbox Software/Ubisoft
Les mini-séries de HBO Band of Brothers et The Pacific ont fait des émules. Une nouvelle inattendue est arrivée par le journal The Hollywood Reporter : Gearbox Software, studio à qui les gamers doivent en 2005 le jeu vidéo à succès Brothers in Arms : Road to Hill 30, planche actuellement sur la création d'une série télévisée.
Le studio texan, qui s'était donc appuyé sur l'histoire de la 101st US Airborne lors de la Bataille de Normandie pour son jeu FPS, remet donc le couvert, mais cette fois derrière la caméra...
Les épisodes replongeront le spectateur dans la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de l'Opération Tiger, répétition générale du débarquement en avril 1944 dans le Devon qui coûta la vie à plus de 900 soldats. La réalisation mettra en avant huit militaires chargés de secourir leur colonel prisonnier des allemands, avant que celui-ci ne leur révèle les plans du D-Day.
Pour l'heure, les producteurs sont encore à la recherche de diffuseurs, alors que le casting est en ébauche. Développée par Scott Rosenbaum, Randy Pitchford, le PDG de Gearbox, et Richard Whelan (The Pacific), la série Brothers in Arms aura forte à faire pour se placer en digne héritière des séries de HBO.