normandie
Décès d'Edwin Jeffery, vétéran sur le HMS Vanquishe.
Par plagesdu6juin1944 | Le 24/02/2019 | Commentaires (1)
Edwin Jeffery, vétéran du 6 juin 1944 avec la Royal Navy sur le HMS Vanquishe, est décédé à 95 ans le 23 février 2019.
Edwin Jeffery à Arromanches en juin 2018 (facebook Edwin Jeffery)
L'ancien combattant était un habitué des commémorations normandes sur le secteur Gold Beach. Les habitants d'Arromanches avaient l'habitude de le voir déambuler dans la rue principale et aux abords du Musée du Débarquement, bien triste aujourd'hui.
En février 2018, il s'était souvenu du Débarquement en Normandie dans la marine alliée et avait confié à Ouest France : « Nous avons prêté main-forte aux navires qui devaient transporter du matériel et des hommes en Normandie. Je me souviens du navire britannique HMS Boedica qui a été torpillé sous nos yeux par un avion allemand, avec 160 membres d’équipage. Nous avons pu sauver une dizaine de survivants.»
Maison Morin de Bénouville : une pétition pour la réhabilitation
Par plagesdu6juin1944 | Le 22/02/2019 | Commentaires (11)
Site emblématique local placé près du pont Pégasus de Bénouville, la Maison Morin doit être rasée. Mais une pétition est apparue pour demander la sauvegarde du bâtiment.
La Maison Morin à l'entrée de l'Avenue du Commandant Kieffer (photo : Google Street View)
Aux premières loges des combats en 1944.
Elle a l'air de refuser la fatalité et présente toujours ses murs fatigués aux passants qui empruntent l'Avenue du Commandant Kieffer à Bénouville. Telle une vieille dame qui se dresse hors de son lit au matin et peine à se tenir debout, la maison Morin offre un aspect pittoresque bien fragile et délavé à proximité du Pégasus Bridge.
Élevée à la fin du XIXème siècle, la vénérable bâtisse laissa de côté les joies de la villégiature et de la douceur de vivre près du canal de Caen pour être témoin de l'occupation allemande. Puis en juin 1944, la donne change. L'Opération Overlord s'annonce dans le Calvados. Les parachutistes Britanniques de la 6th Airborne Division viennent protéger le Débarquement allié sur Sword Beach et préparer la Libération. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, peu après minuit, trois planeurs viennent poser leurs ailes près du canal et du pont levant tenu par les allemands. Les hommes du Major Howard, les Ox & Bucks, s'emparent de l'édifice et attendent les renforts.
La maison centenaire se souvient-elle des échanges de tirs nourris le Jour J entre belligérants et des féroces contre-attaques allemandes pour reprendre le bourg ? Se rappelle-t-elle l'arrivée à la mi-journée des commandos venus des plages et des cris de joie des riverains ?
Une restauration trop onéreuse.
Après-guerre, la famille Morin s'installe dans la maison et lui donne son nom. Puis la municipalité s'en porte acquéreuse, mais l'entretien des murs ne suit pas. La demeure tombe aujourd'hui en ruines et la réhabilitation de ses deux étages engagerait un coût trop élevé pour la commune, estimé à plus de 500 000€. Aussi les élus ont-ils décidé de la faire disparaître cette année pour à la place y faire pousser des logements.
Mais face à la décision municipale, la résistance s'organise pour sauver ce témoin du D-Day : une pétition en ligne a vu le jour, dont l'objectif est d'empêcher la mise à terre de la bâtisse.
Car certains regrettent la disparition d'un site emblématique du patrimoine historique local, comme l'exprime un des signataires du manifeste : « Je signe parce que je suis né à Bénouville, c’est vraiment navrant, j’ai vu le vrai pont partir (NDLR : l'authentique pont Pégasus fut déménagé en 1993 dans le parc du Mémorial Pégasus car plus adapté à la circulation contemporaine), et maintenant cette maison... »
Néanmoins, si cette destruction devait être inévitable, l'auteure, Sylvia V. de Bénouville, demande la mise en place d'une plaque commémorative.