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Le Musée D-Day Omaha met en place une exposition mobile inédite, "Ils débarquent", à l'occasion du 75ème anniversaire du Débarquement. Déjà programmé dans deux communes normandes, l'événement promet quelques sensations à ses futurs visiteurs.

La Normandie offre un vaste choix de sites présentant les artefacts et vestiges de la Bataille de Normandie. Le Musée D-Day Omaha, sur Omaha Beach à Vierville-sur-mer, propose une exposition en intérieur et extérieur d'une grande qualité. Installé dans un ancien hôpital militaire américain, le complexe expose du matériel américain, anglais, canadien, allemand et français, dont une très rare machine à coder allemande Enigma.

Néanmoins, en vue des commémorations du 75ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie, c'est le musée qui va aller à la rencontre des visiteurs. En effet, une partie de la collection auparavant cachée aux yeux du public va être présentée au grand jour dans plusieurs communes normandes. Des canons allemands, des véhicules, des uniformes et pièces d’uniformes, des souvenirs personnels de soldats américains sortis des réserves verront ainsi enfin la lumière du jour.

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Un embarquement immersif proposé au public.

Sous un chapiteau de 1 200m², l'exposition itinérante "Ils débarquent" est déjà attendue dans deux communes : Place de la fontaine Bedeau à Granville dans la Manche, du 19 au 28 avril. Puis au Camping d'Omaha Beach à Vierville-sur-mer du 3 mai au 30 août.

Une autre surprise attend les curieux : après un briefing comme en temps de guerre dans une salle attenante, le public sera équipé d’éléments que portaient les GI's et prendra ensuite place à bord d’une reconstitution d'une barge de débarquement. 
L'équipe du musée promet une excursion réaliste dans le passé, puisque grâce à un système approprié, les visiteurs revivront les sensations, bruits et odeurs du Débarquement, comme les membres de la 29^th US Infantry Division 75 ans auparavant. Omaha la sanglante devient ainsi Omaha l'étonnante.

Eugene M. Noble, vétéran du débarquement en Normandie et pilote du C-47 The Snafu Spécial exposé dans la Batterie de Merville, est décédé le 29 janvier 2019 à 96 ans.

Eugene Noble en 2013 (photo : facebook Douglas C-47 #43 15073 "The SNAFU Special)
 

Il est toujours là, bravant les intempéries et les courants d'air normands. Le Douglas C-47 The Snafu Spécial monte la garde et impose sa haute stature par-delà les barrières de la Batterie de Merville. Le nez au vent, peut-être attend-il désespérément le retour de son pilote, Eugene Noble. Malheureusement, son attente sera désormais tristement vaine, car Eugene n'est plus.

La nouvelle est tombée le 30 janvier via un Tweet du Maire de Merville-Franceville Olivier Paz : " Le dernier pilote du Snafu, Eugene Noble repart au ciel la veille de ses 97 ans." 

Le tweet d'Olivier Paz, Maire de Merville-Franceville.

Son avion transformé en bar dans les Balkans.

Eugene Noble était un vétéran du D-Day. Il avait en effet participé à 22 ans au largage des parachutistes américains aux abords de Sainte-Mère-Eglise. Puis à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il avait piloté The Snafu Spécial. Un avion au vécu particulier qui participa à l'opération Overlord,  à l'opération Dragoon (débarquement de Provence), à Market Garden (Hollande), vola dans les Ardennes belges puis lors de l'opération Varsity (franchissement du Rhin en mars 1945). Vendu à la Tchécoslovaquie une fois la paix signée, il est reconverti en avion de ligne avant d'être racheté en 1960 par l'armée de l'air française. La Yougoslavie s'en porte ensuite acquéreur en 1972.

Découvert sur la base de Rajlovac par un casque bleu français, il échappe à plusieurs reprises à la destruction et devient à partir de 1994 un bar militaire, le Dakota Club, pour les soldats de l'EUFOR. A compter de 2007, les bénévoles de l’association Merville Dakota vont s'affairer pour restaurer l'aéronef. Et en 2008, le Snafu Special peut être présenté dans la Batterie de Merville.

En juin 2013, Eugène Noble avait alors traversé l'Atlantique pour retrouver son compagnon de vol. Puis en 2014, toujours à la batterie libérée par le 9^th Para Battalion, il avait été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.