normandie
L'Airborne Muséum a trouvé son Steele.
Par plagesdu6juin1944 | Le 13/03/2018 | Commentaires (0)
2018 lance la 54ème saison de l'Airborne Muséum. Une longévité et un succès croissant qui n'empêchent pas le musée de savoir se renouveler.
Le pavillon du planeur Waco, et en arrière, son extension ouverte en 2014, Opération Neptune.
Pendu à son clocher, cela fait une trentaine d'années que le mannequin toise les touristes venus à Sainte-Mère-Eglise faire un bond de près de 75 ans en arrière. Mais la mascotte haut-perchée, ersatz immobile de John Steele* nommée Big Jim, a aussi pu contempler l'évolution d'une autre icône locale : l'Airborne Muséum. Car depuis 1964, il s'en est passé des choses en face de l'église, là où brûla la maison Pommier un soir de juin 1944. D'abord l'édification du pavillon abritant le planeur Waco. Puis en 1983, c'est l'inauguration de son grand frère où prit place le C-47 The Argonia.
Big Jim prend facilement la pose pour les photographes. |
Face à l'engouement pour le D-Day et à l'évolution des attentes des visiteurs, l'équipe du musée œuvra pour la création d'un espace immersif et réaliste. En 2014, l'extension Opération Neptune ouvrit ses portes, l'occasion pour chacun de se replonger sur 1 200m2 dans la bataille de Sainte-Mère-Eglise et les faits d'armes des 82nd et 101st US Airborne Divisions.
Il faut dire que le complexe est un enjeu stratégique pour la commune et le département de la Manche. Car en 2017, ce sont plus de 200 000 visiteurs qui ont poussé ses portes, soit une activité en hausse de 9%.
Ainsi, afin d'assurer la complémentarité (ou la concurrence ?) avec les autres musées, tels le D-Day Expérience ou le Musée Utah Beach, l'Airborne muséum accueille de nouveaux pensionnaires : en janvier 2017, un char Sherman de 1943 remplace à l'entrée l'ancien Sherman, historiquement moins conforme. En janvier 2018, un très rare canon de 57mm prend place dans le bâtiment Neptune, dans le diorama dédié à la Bataille de la Fière. Auparavant, ce sont sept objets qui furent inscrits au patrimoine : un parachute T5, le drapeau du Général Falley, une robe de mariée en voilure de parachute, la chasuble du Révérend Wood (505th PIR), une mallette de reconnaissance allemande et deux poupées Rupert.
De plus, du 31 mars au 30 septembre 2018, une nouvelle exposition temporaire est proposée : « LES AGENTS DE L’OMBRE ».
A travers différentes scènes, l’exposition « Les agents de l’ombre : les services secrets alliés de 1940 à 1945 » met en lumière ces hommes et ces femmes, militaires ou civils, formés à devenir des agents secrets.
Enfin, à compter du 15 mai, un nouvel instrument interactif, l'HistoPad, permettra au public de revivre les opérations aéroportées comme s'il faisait lui-même partie des troupes combattantes.
L'occasion pour Big Jim de voir encore de nombreux curieux se presser sous ses bottes.
Airborne Muséum 14 rue Eisenhower De mai à Août : 9h-19h / Avril et septembre : 9h30-18h30 / Octobre à mars : 10h-18h Fermé en décembre et janvier sauf vacances scolaires Tarifs 2018 => ADULTE: 8.50 € ENFANT (6 à 16 ans): 5.00 € Famille (2 adultes et 2 enfants payants minimum) : 8.00€/adulte et 4,00€/enfant. Le Pass Airborne Ambassadeur : 14 € / adulte
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* John M. Steele, F Co 505th PIR 82nd US AB, est touché au pied pendant sa descente par un éclat de Flak allemand. Ne parvenant pas à contrôler son parachute, il atterrit sur le clocher de l’église vers 1h00 du matin. Il essaie de se libérer, en vain. Au bout de deux heures, deux soldats allemands, Rudolf May et Alfons Jackl, le libèrent. John est soigné et fait prisonnier. Il parvient à s’évader trois jours plus tard et à rejoindre les lignes alliées.
Décès de Geneviève Duboscq
Par plagesdu6juin1944 | Le 03/03/2018 | Commentaires (0)
Résidant en Mayenne depuis les années 80, Geneviève Duboscq est décédée le 28 février à 85 ans, à Chéméré-le-Roi.
Installée avec sa famille près de Sainte-Mère-Eglise en 1944, elle fut aux premières loges lorsque les hommes des 82nd et 101st US Airbornes descendirent dans le ciel normand dans la nuit du 5 au 6 juin. Les combats bouleversèrent alors le quotidien de la petite fille de 11 ans.
De son vécu, elle écrivit le livre Bye Bye Geneviève !, qui sera tiré à 250 000 exemplaires. Elle participa à des conférences et des plateaux télé. Elle reçut également la médaille du courage d'Israël et la Légion d'honneur française.
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