normandie
Diaporama : la 101st US Airborne dans la Seconde Guerre Mondiale
Par plagesdu6juin1944 | Le 23/02/2016 | Commentaires (0)
La 101st US Airborne Division réalisa son premier saut de combat en Normandie le 6 juin 1944. Puis elle fut sur tous les fronts, engagée en Hollande, à Bastogne, en Alsace, puis en Allemagne.
Nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir cette division américaine, qui par ses actes de bravoure et ses terribles pertes, passa à la postérité avant d'être immortalisée à l'écran => Voir le diaporama
Angleterre, le soir du 5 juin : Eisenhower, en visite chez les paras de la 101st
avant leurs sauts sur la Normandie, discute avec des membres du 502nd PIR.
Opérations Glimmer et Taxable : Le Débarquement pour de faux.
Par plagesdu6juin1944 | Le 17/02/2016 | Commentaires (0)
Initié en 1943 pour tromper les allemands et leurs cacher les véritables intentions des alliés concernant la Libération de la France, le plan Bodygard comportait des opérations de diversion, dont les missions Glimmer et Taxable.
Bombardier Lancaster du 617th Squadron (Impérial War Muséum) |
Un Lancaster en train de larguer des paillettes de contre-mesure, le croissant clair sur la gauche de l'image. (site Wikiwand) |
Plus de 150 000 hommes doivent prendre pied sur le littoral normand, acheminés par une marée navale constituée par près de 7 000 bâtiments. Cette formidable flotte alliée, véritable trait d'union entre les ports du Sud-Est de l'Angleterre et le front de Normandie, va mettre des heures à atteindre son objectif et bien évidement constituer une cible massive de choix pour les défenseurs allemands. Cette armada est protégée par d'efficaces gardes du corps, des unités de lutte anti-sous-marine, le Coastal Command et 24 destroyers. Cependant, à l'instar de l'opération Fortitude, le SHAEF* doit réussir à détourner le regard de l'ennemi et fixer les renforts adverses loin de son secteur réel d'opérations.
Ainsi, les stratèges alliés tentent depuis des mois de faire croire à la surveillance germanique que le Débarquement aura lieu dans le Nord de la France, dans le Pas-de-Calais. Peu avant minuit, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, débute les opérations de diversion Taxable et Glimmer. Le 199th Squadron envoi ses bombardiers décrire à basse-altitude des cercles au-dessus de la Manche. Pour parfaire le subterfuge, les équipages dispersent des dizaines de milliers de lamelles d'aluminium, appelées Windows. Dans le même temps, pendant trois heures et demie les avions des 218th et 617th Squadrons de la RAF opèrent un largage similaire à proximité du Pas-de-Calais (opération Glimmer) et du Cap d'Antifer au Nord du Havre (opération Taxable).
Sur le continent, côté allemand, l'effet de ces leurres est immédiat. Les radars installés sur les côtes de la Manche sont saturés d'échos. Il ne fait plus aucun doute pour eux qu'une flotte d'invasion approche du Nord de l'hexagone, secteur ou Von Rundstedt, commandant du front Ouest, avait précédemment annoncé le Débarquement.
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Windows, l'illusion pour l'invasion
Paillettes en papier et en aluminium lâchées en grande quantité par avion, ces artifices longs de 27 cm sont destinés à embrouiller les radars ennemis par d’innombrables échos. Il faut savoir que cet ingénieux stratagème fut développé conjointement entre l'Allemagne, les britanniques et les États-Unis. Après avoir fait leurs preuves lors de bombardements stratégiques au-dessus du IIIème Reich pour simuler ou dissimuler une formation aérienne, c'est donc naturellement que les alliés utilisent de nouveau ces bandelettes en juin 1944. Les allemands ont aussi recours aux Windows, qu'ils nomment Düppels, lors de leur bombardement sur l'Angleterre entre janvier et mai 1944 (opération Steinbock). Après-guerre, ces contre-mesures referont leur apparition sur d'autres théâtres d'opérations et sous le nom de Chaff, notamment en 1982 lors de la guerre des Malouines. Windows présentés au Mémorial Pégasus de Ranville |
Néanmoins, cette théâtralisation ne s’arrête pas là : des communications radio factices affluent sur les ondes, tandis qu'au large de Boulogne-sur-mer et Fécamp, baignés dans une brume artificielle, des navires des Spécial Task Forces A et B traînent de gros ballons réfléchissant les ondes radars. Cette flottille est également venue avec d’imposants haut-parleurs diffusant vers la côte les bruits semblables à une flotte en approche.
Les vigies allemandes sont en effervescence, Von Rundstedt avait raison ! S'en est trop pour le commandement qui transmet alors ses ordres aux batteries côtières. Leurs servants envoient consciencieusement leurs obus frapper cette armée fantôme. Les alliés peuvent se frotter les mains, car les résultats de cette intoxication iront au-delà de leurs espérances. Pendant deux semaines, l'État-Major allemand restera persuadé que le Débarquement en Normandie est une diversion. Ainsi, les redoutables 2. et 116. Panzer-Divisions, plutôt que d'aller contre-attaquer la tête de pont ennemie, resteront cantonnées dans le Nord et attendront en vain un assaut amphibie qui ne viendra jamais.
*Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force, ou quartier général des forces alliées en Europe nord-occidentale.
Sources :
Livre Jour J, éd. Nov'edit
D-Day Deception: Operation Fortitude and the Normandy Invasion, Mary Barbier, Greenwood Publishing Group
Dictionnaire du Débarquement, éd. Ouest France