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Statue Richard D. Winters
Par plagesdu6juin1944 | Le 23/01/2012 | Commentaires (0)
Dick Winters
En mai 2011, nous vous présentions un article sur Tim Gray, un américain reconnaissant envers l'action de ses aînés sur nos côtes en 1944. Il récoltait alors des fonds afin d'ériger un monument en mémoire du D-Day ( voir article du 08/05/2011 ).
Son ambition va bientôt prendre forme, puisque le 06 juin prochain est prévue l'inauguration de son projet aux abords d'Utah Beach. La commune de Sainte-Marie-du-Mont a accepté d'accueillir la statue de bronze à l'éffigie du Major Richard D. Winters, 506th rgt, 101st Airborne US. Cette réalisation rend hommage aux américains qui ont participé au débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Placé non loin du site de Brécourt ou Winters et ses paras s'illustrèrent avec la prise de 4 canons allemands, le mémorial souhaitera la bienvenue aux visiteurs découvrant Utah Beach et son musée dernièrement enrichi ( voir diaporama ).
Tim Gray a réussi à amasser 100 000 dollars ( 77 000 euros ) afin de tenir son objectif et rendre immortel le Major Winters décédé en janvier 2011.
Source : site web musée du débarquement Utah Beach
Livre sur le mur de l'Atlantique
Par plagesdu6juin1944 | Le 19/12/2011 | Commentaires (0)
Un nouveau livre arrive dans notre bibliographie : Le mur de l’Atlantique du Mont-Saint-Michel au Tréport, de Remy Desquesnes et Hervé Ronné.
Le 14 décembre 1941, suite à l’attaque 7 jours plus tôt des Japonais sur Pearl Harbor et l’entrée en guerre des Etats-Unis, Hitler décide de renforcer ses défenses à l’ouest. Conformément à ce qui avait mis en place en Allemagne avec la ligne Ziegfried et son homologue français la ligne Maginot, 5 000 km de côtes européennes doivent être au plus vite fortifiées. Le projet du führer est pharaonique, car entre 1942 et 1944, plus de 10 000 ouvrages doivent consteller le littoral et contrecarrer toute possibilité d’invasion alliée. L’organisation Todt, en charge des travaux, va alors retrousser ses manches. Poussée par Albert Speer, la standardisation des abris et autres observatoires va devenir une priorité. En avril 1943, les ingénieurs allemands utilisent 900 000 m3 de béton. Certaines entreprises françaises ne veulent pas rester en reste en ces temps d’occupation et de restrictions. Entre 1 000 et 1 500 d’entres elles travaillent à l’édification de l’Atlantikwall, quelques unes pour pouvoir espionner l’occupant et saboter les ouvrages, les autres par appât du gain.
A la veille du D-Day 300 000 travailleurs s'affairent sur le mur de l'Atlantique français |
Les canons de tous calibres pointent bientôt face à la mer et à cette côte Britannique toujours indomptée. D’abord placés dans des encuvements à l’air libre, les tubes vont ensuite être progressivement lovés dans d’épaisses casemates. Le mur étend ses remparts au gré des saisons pendant que Goebbels conforte sa prétendue invincibilité auprès du peuple allemand dans une inépuisable désinformation. Cependant quelques généraux ne sont pas dupes de ces déclarations enthousiastes du ministre de l’éducation et de la propagande du IIIe Reich. Le maréchal Von Rundstedt, responsable du front ouest, ne s’y laisse pas prendre. Il sait qu’en l’état les défenses côtières ne peuvent s’opposer à une attaque amphibie. L’aviation et la marine Allemandes n’ont plus ni la maîtrise du ciel, ni de la mer. Et d’après lui, pour être efficace, les travaux sur le mur de l’Atlantique doivent durer 10 ans. Les alliés attendront-ils aussi longtemps ? Hitler sait que le danger grandit à l’ouest et en novembre 1943, il dépêche sur le littoral un de ses meilleurs éléments pour activer les travaux. Ainsi, le maréchal Rommel établi son QG au château de la Roche-Guyon.
Dès sa prise de fonction, le renard du désert avale les kilomètres et multiplie les visites d’inspection. Bientôt les champs de mines bourgeonnent sur la côte et les prés sont inondés pour éviter que des planeurs ennemis ne se posent. Cependant tous ses efforts n’ont pas dissuadé les alliés de débarquer sur le continent et le mur de l’Atlantique n’a pu s’opposer que quelques heures à leur avance le 6 juin 1944.
Les casemates de la batterie d'Azeville
Aujourd’hui, Rémy Desquesnes sort sa lampe de poche et propose de découvrir ses lieux passés au patrimoine normand. Ce natif de Cherbourg connait bien l’endroit puisqu’il écrivit en 1986 une thèse de doctorat d’Etat sur le mur de l’Atlantique. Chargé de mission au conseil régional de Basse-Normandie, il est l’auteur de plusieurs autres livres historiques. A travers 124 pages agrémentées de 220 photos et 20 plans, replongez dans ce système de défense allemand qui employa jusqu’à 300 000 travailleurs à la veille du D-Day. Là même ou en 1944 en Normandie 2 000 ouvrages en béton barraient aux alliés la route vers Paris. L’auteur s’attarde sur les sites les plus significatifs de la côte normande et des îles Anglo-Normandes, comme Jersey, ou la batterie de la Pointe du Hoc.
Voilà donc un ouvrage intéressant et accessible à tous. Il montre bien l’évolution des abris, qui par la faute de l’efficacité de l’aviation alliée, passent d’emplacements rudimentaires à de solides casemates en béton. D’autres sites plus méconnus, comme les rampes de lancements des fusées V1 et V2 de Brécourt ou d’Ardouval valent eux aussi le détour.
Véritables furoncles après-guerre dans le paysage normand, les bunkers constituaient un mauvais souvenir de l’occupation pour les habitants. Rongés par le temps et envahis par la végétation, ces monstres silencieux bénéficient de nos jours de meilleures attentions. Le tourisme historique aidant, ces lieux retrouvent un nouveau souffle et entretiennent le devoir de mémoire de chacun.
Livre Le mur de l'Atlantique du Mont-Saint-Michel au Tréport, de Rémy Desquesnes, aux éditions Ouest-France