paras
Leonard Goodgal, un para sur la Pointe du Hoc
Par plagesdu6juin1944 | Le 31/05/2015 | Commentaires (0)
Leonard Goodgal, Un Screaming Eagle chez les rangers
6 juin 1944, secteur Omaha Beach. Les rangers du Colonel Rudder doivent escalader la falaise de la Pointe du Hoc et s’emparer de la batterie allemande à son sommet.
Chose incroyable, des paras de la 101st Airborne Division ont participé au coup de main.Initialement ils devaient être parachutés autour de Sainte-Marie-du-Mont sur Utah Beach. Seulement les largages sont difficiles et périlleux. Ils sont 4 du 506th PIR à avoir atterri aux abords de la pointe, à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau de leur objectif. Membres de la I Compagny, leur avion s'est crashé en mer après avoir été touché par la Flak et ils ont dû sauter précipitamment. Le Lieutenant Floyd Johnston et le para Niels Christensen se posent sur la falaise. Blessé, le lieutenant réussi à rejoindre les lignes alliées mais Christensen est capturé par les allemands. Les deux autres sont les paras Raymond Crouch et Leonard Goodgal qui posent pieds en contrebas dans 30 centimètres d’eau. Arrivés sur les galets ils longent le rivage afin de trouver un endroit propice à l’escalade et essayer de savoir où ils se trouvent. Cependant les bombardements alliés aérien et naval commencent. Bientôt ils voient approcher des embarcations d’où sortent d’autres américains, des rangers. Le colonel Rudder remarque ses deux hommes et sait que toutes les opportunités sont à saisir. Deux hommes supplémentaires ne seront pas de trop pour l’aider dans son entreprise. Dès lors Crouch et Goodgal sont partie prenante dans la tentative de capture de la batterie de la Pointe du Hoc. Une sacrée aventure pour ces deux paras qui ne devaient pas se trouver là.
Source :
Livre Jour J à l'aube les troupes d'assaut américaines en Normandie, de Jonathan Gawne
2ème acte sur le Pégasus Bridge pour Richard Todd
Par plagesdu6juin1944 | Le 29/05/2015 | Commentaires (0)
6th Airborne Division
Richard Todd combat puis joue sur le pont de Bénouville
Avril 1944 au Pays de Galles : Richard Todd, au centre, devenu assistant Adjutant du 7th Battalion, participant à un exercice sur le terrain de tirs de mortier. (photo : site pegasusarchive.org) |
Seulement la guerre le rattrape et après avoir menti sur ces compétences, il réussit à intégrer le King’s Own Yorkshire Light Infantry et reçoit une formation d’officier. Il participe à la défense du Kent puis devient instructeur dans les transmissions, plus par ses talents d’acteur que par ses connaissances techniques. Cependant Richard a une âme guerrière, et c’est naturellement qu’il se porte volontaire pour les troupes aéroportées. Breveté en novembre 1943, il intègre la 6th Airborne et son 7th Parachute Battalion en tant qu’assistant Adjutant.
Le Jour J, le 7th Battalion du Lieutenant-Colonel Richard Geoffrey Pine-Coffin doit rejoindre les Ox & Bucks du Major John Howard qui se seront peu après minuit déjà emparés des ponts de Bénouville et Ranville. Ils devront alors contenir les contre-attaques allemandes.
Richard touche le sol normand dans un champ à 00h40 et part se mettre à couvert dans un bois. Puis il entend des voix. Il raconte* :"Dans une petite clairière se tient debout le colonel Pine-Coffin et une douzaine d'autres hommes environ. (...) A environ 1h30, le CO donne l'ordre de rejoindre les ponts bien que nous soyons seulement 150 hommes, un quart de notre effectif." Sur place, il découvre son premier mort : un allemand sans jambes allongé en bord de route. Le 7th Battalion tient son secteur et les diables rouges assistent aux premières lueurs du jour aux bombardements naval et aérien sur la côte. Puis les commandos débarqués sur Sword Beach viennent à la mi-journée les soulager. Le 11 juin, Richard rejoint le QG de la division jusqu’en mars 1945 avant de retrouver le 7th battalion. Après-guerre, il suit la 6th Airborne en Palestine mais est gravement blessé dans un accident de la route.
Richard Todd laisse alors les armes derrière lui et revient à la comédie en 1948. Sa carrière décolle et il devient vite populaire. Il tourne avec Hitchcock dans le grand alibi (Stage fright), ou avec Gérard Oury en 1961 dans Le crime ne paie pas. Auparavant on le retrouve en 1956 dans D-Day the Sixth of June, production relatant la prise du Pégasus Bridge. Ian Fleming pense même à lui pour le rôle de James Bond dans Dr. No sorti en 1962, mais son emploi du temps l’en empêche.
Richard Todd en 1959 |
Richard Todd (au centre), vétéran du 7th Battalion, interprète le Major Howard dans Le jour le plus long. c.20thC.Fox/Everett / Rex Features |
Cependant le destin lui tape sur l’épaule, car il rejoint le casting hollywoodien du film de Darryl Zanuck Le jour le plus long. Car qui mieux que le vétéran Richard Todd pour jouer le rôle du Major Howard ? Retour à Bénouville pour refaire l’épopée du Débarquement en compagnie des John Wayne, Henry Fonda et ..… Sean Connery.
Après avoir lutté contre un cancer et marqué par des drames familiaux, Richard Todd s’éteint le 3 décembre 2009. Il avait à son actif des dizaines de films et avait tourné avec les plus grandes vedettes et réalisateurs de son époque. Nommé en 1950 aux oscars dans la catégorie du meilleur acteur pour Le dernier voyage, il reçut cette même année un Golden Globe comme meilleure révélation masculine. Si vous passez à Bénouville, entrez dans le café Gondrée. Une partie de son équipement du D-Day est visible à gauche du bar. On retiendra surtout que le Lieutenant Todd joua l’un de ses meilleurs rôles un certain 6 juin 1944.
* interview donnée dans le Grantham Journal
Pour en savoir + :
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Remerciements : Mark Hickman