La gazette
Livres sur Arromanches et la 6th Airborne
Par plagesdu6juin1944 | Le 23/02/2011 | Commentaires (0)
Voici deux nouveaux livres qui viennent enrichir notre bibliographie : Diables rouges en Normandie, de Georges Bernages, et Arromanches histoire d'un Port d'Alain Ferrand.
Voici un livre phare d'un auteur bien connu dans notre bibliothèque sur le D-Day, Georges Bernages. Diables rouges en Normandie revient sur la mise en place des unités aéroportées Britanniques, et surtout sur leurs coups de mains le 6 juin 1944. La prise des ponts de Ranville et Bénouville, la destruction des 5 ponts sur la dives et la Divette, la capture de la batterie de Merville, revivez dans le détail ces hauts faits d'armes des bérets rouges pour sécuriser le flanc droit de la zone de débarquement allié. Le récit est plus que complet et les photos abondantes. Revers de la médaille, la précision du texte peut faire perdre le fil de l'histoire au lecteur peu informé sur le sujet. A réserver donc aux personnes déjà initiées aux opérations de la 6th Airborne. A noter que ce livre a été édité dans deux numéros de 39-45 magazine, les hors-série Historica N°70 et 71. Aux éditions Heimdal.
Ce livret contient tout ce qu'il y'a à connaitre sur le Mulberry B, ou port artificiel d'Arromanches. Il vous éclairera sur la nécéssité d'un port pré-fabriqué pour les alliés suite à l'échec de la capture du port de Dieppe en août 1942. Vous serez témoins de sa mise en chantier, de l'arrivée après le 6 juin 1944 de ses divers éléments tractés depuis l'Angleterre, dont certains pèsent plus de 6 000 tonnes. Le port d'Arromanches sera en service j'usqu'au 19 novembre 44 et déchargera vers les terres jusqu'à 6 765 tonnes d'équipements par jour. Il sera alors abandonné au profit des ports belges nouvellement libérés, et aussi du fait du mauvais état des routes normandes. Aux éditions OREP.
Décès de Richard D. Winters, 101 st Airborne
Par plagesdu6juin1944 | Le 21/01/2011 | Commentaires (0)
Le 2 janvier 2011 est décédé à l'âge de 92 ans Richard D. Winters, vétéran du D-Day et figure emblématique de la Easy Compagny, inclue à la 101st Airborne US.
Il voit le jour en 1918 à Lancaster en Pennsylvanie. Suite à l'attaque de la base de Pearl Harbor par les japonais, il prend la décision de s'engager dans l'armée. Pendant ses classes, il est témoin de l'arrivée d'une arme nouvelle, l'aéroportée. Séduit de suite, il décide de devenir parachutiste. Ainsi durant l'été 1942, il intègre le 506e régiment de la 101st Airborne. Il devient chef de section de la Easy compagny au camp d'entraînement de Toccoa, en Géorgie. Cependant ses relations avec son supérieur, le capitaine Sobel, sont tendues. Le colonel Sink décide alors de remplacer Sobel par le lieutenant Meehan.
Le 6 juin 1944, la Easy saute sur le Cotentin, malheureusement Meehan est tué pendant l'attaque. Winters se retrouve alors à la tête de la compagnie. Ce coup du sort sera en fait au fil des jours salué par les paras sous ses ordres. Winters se rélève être un chef compétent, pragmatique, avec un sens aigu de la tactique militaire ( voir récit de la prise de la batterie de Brécourt dans la page sur Ste Marie du Mont ). Il combat donc en Normandie, saute pour l'opération Market Garden en Hollande, se bat à Bastogne puis participe à la prise du nid d'aigle en 1945. Ses prises d'initiatives et sa proximité avec ses hommes sont appréciées à l'état-major de la 101st Airborne. De fait, au terme du second conflit mondial, il est major, commandant le second bataillon du 506e régiment !
Richard D. Winters pendant la seconde guerre mondiale
Malgré diverses sollicitations, il retourne à la vie civile et travaille dans le New-Jersey. Cependant, en 1951 pendant la guerre de Corée, l'armée se rappelle de cet officier très apprécié et il rempile à Fort Dix en tant qu'officier de formation jusqu'en 1953. Il crééa ensuite son entreprise de vente de produits pour l'exploitation agricole.
Richard Winters jouit d'une grande notoriété, ses tactiques d'assaut étant enseignées dans les écoles militaires, et il était régulièrement invité face aux travées des étudiants de West Point. Détenteur de la Distinguished Service Cross, de la Bronze Star, de la Purple Heart, une pétition est en cours afin que le congrès américain lui décerne la prestigieuse médaille d'honneur pour ses faits d'armes ( si vous souhaitez signer cette pétition, c'est par là => http://www.petitiononline.com/winters/petition.html ).
En 2001, Steven Spielberg et Tom Hanks, passionnés par la seconde guerre mondiale, se sont inspirés de ses mémoires pour retranscrire à l'écran l'épopée de la 101st Airborne entre 1942 et 1945. La série Band of Brothers ( frères d'armes ) place alors sous les projecteurs les actions de la Easy Compagny en Europe ( le rôle de Winters, le personnage principal, étant interprété par l'acteur Damian Lewis ).
Homme simple et intègre, Richard D. Winters était l'un des derniers vétérans de la Easy. A l'issue de la fin du tournage de la série Band of Brothers, Winters avait eu cette modeste phrase : "Je ne suis pas le héros, mais j'ai servi dans une compagnie de héros." Edward Heffron, 87 ans et vétéran du 506th ( surnommé "Babe" dans la série produite par HBO ), dit à l'annonce de sa mort : "Il a été un mec d'enfer, un des plus grands soldats sous lequel j'ai servi." ( source AFP )
Pour conclure, un projet est en train de voir le jour : une statue sera élevée à l'éffigie du major Winters et à la gloire de la Easy, vraissemblablement aux abords d'Utah Beach, peut être à Ste Marie du Mont. Les hommes passent et trépassent, mais les héros sont éternels ( voir http://www.timgraymedia.com/current-projects/richard-winters-leadership-project/ ).