guerre
Décès de Jim Wallwork, planeur n°1 à Bénouville
Par plagesdu6juin1944 | Le 25/01/2013 | Commentaires (0)
James Horley Wallwork pilotait le planeur n°1, l'un des 6 aéronefs qui a déposé les Ox and Bucks du Major Howard près des ponts de Ranville et Bénouville dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Il avait réussi le tour de force de poser son appareil à une trentaine de mètres du pont gardé de Bénouville sans éveiller les soupçons des allemands, rendant ainsi possible le coup de main des paras Britanniques de la 6th Airborne sur le canal de Caen près de Sword Beach. Le D-Day, après avoir posé son planeur il est blessé à la tête et au genou mais parvient à approvisionner en munitions ses camarades. Ainsi son nom est à jamais associé au Pégasus Bridge et à l'opération Tonga.
La reproduction du planeur HORSA utilisé par Wallwork le jour J ( mémorial Pégasus )
Pour le 60ème anniversaire du D-Day en 2004, il y avait prit place avec Le Prince de Galles Charles
Né à Manchester, il s'engagea dans l'armée en 1939 et avait rejoint l'école des Gliders Pilots en 1942.Véritable as des airs il avait pris part aux opérations alliées en Sicile, en Normandie, en Hollande et en Allemagne sur le passage du Rhin. Avec le grade de Staff Sergeant, c'était donc l'un des rares pilotes à avoir participé aux 4 grandes opérations aéroportées européennes du second conflit mondial.
Après-guerre, il était devenu vendeur et avait émigré en 1956 en Colombie Britannique. Il revenait parfois à Bénouville, cependant ses apparitions s'étaient faites beaucoup plus rares ces dernières années en Normandie. Résidant à Vancouver, il est décédé le jeudi 24 janvier d'une crise cardiaque à l'âge de 93 ans.
Le pont de Bénouville peu après le 6 juin. En arrière on remarque les planeurs des Britanniques
Sources : the province news
Pour en savoir + sur la carrière militaire de Jim Wallwork cliquez ici
Historia 790 : dossier les collabos
Par plagesdu6juin1944 | Le 10/10/2012 | Commentaires (0)
« Cette collaboration doit être sincère. » Le 30 octobre 1940, suite à la poignée de mains avec Hitler à Montoire une semaine auparavant, le Maréchal Pétain, président du conseil, lâche sur les ondes cette terrible sentence. Foudroyée en 3 semaines par l’armée allemande, la France à genoux rend les armes et attend anxieuse de savoir comment l’occupant entend assoir sa victoire. Outre le paiement d’indemnités faramineuses, l’Etat pétainiste engage ses moyens aux profits du système nazi. Sous l’impulsion zélée du chef du gouvernement Pierre Laval, cette participation s’accroit, en anticipant même parfois les directives du IIIe Reich. Dans les pas des bottes allemandes, une population s’élève et s’active. Les contraints, les opportunistes, les profiteurs, les convaincus, les collaborateurs. Les Collabos.
Trois syllabes qui vont se muer en une insulte méprisante pour la France qui subit. Anciens de la grande guerre reprenant du service dans la milice. Entreprises mettant leurs infrastructures au service de l’holocauste et de la défense de l’espace vital teuton. 10 à 15 000 sociétés françaises ont participé à l’édification du mur de l’Atlantique. Elles étaient bien plus à postuler aux appels d’offre. Dans le grand livre de l’Histoire de France, la collaboration est une tâche indélébile, des pages que l’on aimerait survoler rapidement pour éviter d’en apprendre trop. Un passé qui fait mal et qui dérange. Cependant les français sont en quête de réponses dans cette pénombre, en effet la majeure partie des demandes de renseignements aux archives départementales concerne la période 1940-1944.
5 à 10% des français ont pactisé avec les nazis |
Après la libération suit l’épuration et la chasse aux traites. Laval ou Henri Lafont paieront cher leur vassalité à Hitler. La vengeance ne connait pas le temps quand il s’agit de laver le drapeau français. Pour les collabos il n’y a pas de prescription. Paul Touvier sera retrouvé et jugé coupable en 1994. Maurice Papon prend place dans le box des accusés en 1997. Avec ses vieillards ressortent les vestiges, les preuves d’acquiescements à des actes intolérables. Pour les élus, chaque commémoration soulève la nécessaire remise en cause. François Mitterand avait refusé de reconnaitre la participation de la France dans la rafle du Vel D’Hiv le 17 juillet 1942, car il n’y avait qu’une France légitime, la France Libre. Le 22 juillet dernier, le président François Hollande avoue la participation de la police française dans cet évènement tragique. Une concession qui intervient 70 ans plus tard. Un aveu présidentiel pour panser des plaies toujours ouvertes de ce secret de famille hexagonal. 5 à 10% des français ont pactisé avec les nazis. Une statistique faible. Mais un boulet encore lourd à trainer....
Dans un dossier d’une vingtaine de pages, retrouvez les conséquences de la rencontre de Montoire, le ralliement de l’administration et de certains partis à l’ennemi, auxquels s’adjoindront l’économie et la culture.
Historia n°790, mensuel octobre 2012, 5e50, en kiosque
Dossier réalisé par Jean Paul Cointet, Dominique Venner, Rémi Kauffer, Roger Maudhuy et Michèle Cointet.