guerre

Entre Omaha et Utah Beaches, le Normandy Victory Muséum a ouvert ses portes ce 19 mai.

Les ouvriers sont encore à pied d’œuvre et l'odeur de peinture fraîche enivre les allées de la collection, mais le timing a été respecté. La sympathique équipe du NVM a pu accueillir les premiers impatients ce matin et recueillir leurs impressions. Érigé face à la RN13 sur feu le Normandy Tank Muséum (voir notre article du 12/02/2017), l'endroit reçoit ses derniers aménagements.

Sur 1 500 m2, les visiteurs replongent dans la Seconde Guerre Mondiale, de la défaite française en passant par l'occupation allemande et le D-Day. Les 3 initiateurs de ce projet mûri depuis 4 ans, Patrick Fissot, Nicolas Bellée et Christophe Beaussire, exposent dans 17 scènes 30 ans de recherches d'objets et d'équipements chinés dans les brocantes et autres bourses au militaria. L'accent a particulièrement été mis sur la Bataille des haies, lorsque du 13 juin au 24 juillet 1944 l'armée américaine piétina dans le bocage normand face aux troupes allemandes. Un sujet très peu abordé dans l'abondante offre des musées en Normandie, et donc un bon point pour le NVM. Des simulateurs d'avions, de tirs, de chars, d'hélicoptère et de saut en parachute sont également proposés ainsi qu'un espace privatif pour les groupes. Un film inédit de 10 minutes sur l'avancée américaine en Normandie est aussi diffusé aux curieux.

L'autre grand intérêt du musée est son emplacement. En effet le NVM est élevé sur l’ancien aérodrome A-10 de Catz -Saint-Pellerin, mis en place par les alliés à compter du 15 juin 1944. Sa piste accueillit les 50^th et 392^nd Fighter Groups de l'USAAF. Nicolas Bellée en a parfaitement conscience, l'A-10 Airfield sera donc prochainement mis en avant via l'exposition en extérieur d'une réplique d'un P-47 et de baraquements. Le restaurant, dédié à l'USAAF, est une véritable extension du muséum dans son intégration et sa mise en valeur. Le pèlerin pourra également profiter de baptêmes en blindés.

Côté projet, l'équipe entend bientôt exposer des défenses de plages allemandes ainsi qu'un camp d’entraînement.

Nicolas Bellée, l'un des 3 créateurs du Normandy Victory Muséum.
L'accent a été mis sur la Bataille des haies.

Donald R. Burgett, vétéran de deux sauts de combats avec la 101^st US Airborne Division, est décédé le 23 mars 2017 à 91 ans.

Membre de la A Compagny, 1/506^th PIR, il est largué le 6 juin 1944 dans le ciel du Cotentin et atterrit aux abords de Ravenoville. Avec le concours de paras de la 82^nd US AB, il contribue à libérer le village avant que le groupe ne soit rejoint le 7 juin par la 4^th Infantry Division débarquée sur Utah Beach.

Il participe ensuite à la libération de Carentan et est blessé deux fois lors d'affrontements au Sud de la ville contre le 6. Fallschimjäger regiment et la 17. SS-Panzergrenadier-Division "Götz von Berlichingen".

La Normandie libérée, il prend part à l'opération Market Garden en Hollande. Il participe à la tentative de la prise du pont au dessus du canal Wilhelmina à Zon, mais les Allemands le font exploser avant. Puis direction la Belgique ou il défend la ville de Bastogne. Il est blessé une troisième fois au Bois Jacques. Touché par balle à la hanche, il reste néanmoins en ligne avec ses frères d'armes. Ensemble, ils prennent la route de l'Allemagne puis de l'Autriche, jusqu'au Nid d'Aigles d'Hitler.

Don Burgett est aussi connu pour ses livres références tirés de ses mémoires : « Currahee!: A Screaming Eagle at Normandy », sur la Normandie, écrit en 1962, publié en 1967, et édité dans 14 pays notamment en français.

Il était également l'auteur de « The Road to Arnhem » sur la Hollande, « Seven roads to Hell » sur Bastogne et « Beyond the Rhine A Screaming Eagle in Germany » sur l’Allemagne.*

Au Festival du film Embarrass Valley en 2007, Don Burgett parle de son vécu en tant 
que soldat pendant la Seconde Guerre Mondiale et de ses expériences en tant qu'auteur.

Source : Centre historique des parachutistes du Jour J.

*Retrouvez l'excellent article sur Don Burgett sur le site web www.usairborne.be.